Au fur et à mesure que le temps passe, la dépendance à Didier Drogba augmente chez les Eléphants. Paradoxal pour le joueur de 36 ans, plus proche de la sortie qu’autre chose. Et pourtant, au milieu d’Eléphants dans la fleur de l’âge, c’est le “vieux“ mastodonte qui a montré des défenses plus solides.

A quelques jours du départ du Mondial 2014, le capitaine ivoirien s’affiche toujours comme l’atout numéro 1 de la Côte d’Ivoire. La preuve, face à la Bosnie et Herzégovine, Drogba a changé la physionomie de la rencontre, transformé le schéma moribond et redonné l’espoir à une Côte d’Ivoire  devenue plus dangereuse, plus conquérante.

Aux 70è, 79è, 84è, 87è, Drogba a bousculé la défense bosnienne qui semblait impénétrable, avant de la pousser à la faute à la 89è pour son but à la 90è, sur coup franc. Sacré activité pour celui qui a fait son entrée à la 62è à la place d’un fantomatique Traoré Lacina avec une forme physique qui jouait contre lui.

Annoncé blessé et en méforme, Didier Drogba a prouvé qu’il avait encore plus de crocs que plusieurs bien-portants. Avant le Brésil, il a bel et bien repris le statut “d’Homme à suivre“ chez les Eléphants, et une encore plus grande place dans le cœur de ses fans qui chantent en chœur que « c’est un chef, c’est le chef, c’est Drogba ».

Patrick GUITEY