Le pays profond ne sommeille plus dans les profondeurs de l’élite du foot local. Si le Séwé, quelque peu assommé, a sonné la révolte, c’est au tour du Sporting de Gagnoa et surtout de l’AS Tanda de maintenir la flamme du foot intérieur. Et pour preuve, le club de la région du Gontougo disputera le titre. Impressionnant, mais pas étonnant pour ce club qui a pris, très vite, des galons, en attirant des visages confirmés du championnat de Côte d’Ivoire avec des moyens raisonnables mais appâtant. Contrairement aux Queens Park Rangers en Angleterre, le brassage des “has been“ ou “bannis“ des grandes écuries a vite pris. Avec Atcho Djobo (ex-Africa et Bingerville), Diabaté Inza (ex-ASEC Mimosas), Ahifimi Christopher (ex-Stella), Marcellin Koffi (ex-Africa Sports)… et surtout Boua Koffi Davy, les jaune et bleu réalisent un parcours de champion. Avec 11 victoires, 7 nuls et et 3 défaites, Tanda fait presque mieux que l’ASEC, l’adversaire qui marque 12 victoires, 4 nuls et 5 défaites.

Boua Koffi, le facteur X

Le dernier nommé des tauliers de l’AS Tanda, Boua Koffi, sera forcément sous le feu des rampes. Transfuge de l’ASEC et arrivé à Tanda sous une vague de critiques des actionnaires, Boua s’est fait sa place sous le jaune des Etoiles du Zanzan avec 7 buts en Ligue 1. Personne ne fait mieux à Sol Béni. Resté muet lors du match aller, il espère, dimanche au Champroux, jouer un mauvais tour aux ex-siens pour permettre aux actuels, de prendre possession de la tour du football ivoirien. A égalité au nombre de points (40), une victoire de l’AS Tanda lui ouvrira la voie pour un premier titre dans une jeune histoire. Quoiqu’à 3 journées de la fin de la saison, les hommes de Firmin Koffi, le coach des hommes du président Cévérin Yoboua, auront du chemin à parcourir pour imiter le Séwé de San Pedro et entrer dans les anales.

Patrick GUITEY