Contrairement aux années précédentes, le football ivoirien fait parler de lui, enfin, par sa défense. A la suite de Serge Aurier, Akpa Akpro, Wilfried Kanon et autre Bertrand Bailly, une autre défense aiguisée pointe sa lame. Il s’agit de Lévy Koffi Djidji. Loin d’être connu comme les noms susmentionnés, Djidji est apparu à 10 reprises dans la défense de Nantes, où il officie. Et ce n’est pas par faute de talent. Plutôt à cause d’un physique qui a longtemps tangué cette saison. « J'ai eu quelques pépins physiques qui ont retardé ma progression. Mais j'ai toujours cru que je pouvais réussir et c'est de même aujourd'hui. J'ai réussi à transformer ces mésaventures en positif. Je vais tout faire pour progresser et arriver à mes fins », nous a confié le natif de Bagnolet 93, à Paris.

Pour réaliser ses grands rêves, Djidji a pour lui sa vaillance dans les duels, ses relances appliquées et une tranquillité qui font de lui une quasi-copie d’un certain Bertrand Bailly, aujourd’hui chouchouté par les fans ivoiriens. Né en France, auquel il est reconnaissant pour y avoir fait toutes ses armes, Levy, à 22 ans, laisse battre également le Koffi de sa patrie d’origine en lui. Le choix de la sélection demeure une difficulté, même si ses proches lui indiquent le chemin des Eléphants. « Mon cœur bat pour la Côte d'ivoire et la France. La France car c'est le pays où je suis né et où j’ai toujours vécu. C’est un pays de sport et de football, tout comme la Côte d'ivoire qui reste une grande nation de foot. Il y a une grande ferveur autour de la sélection nationale de mon pays d’origine que je garde en cœur », a-t-il déclaré.

Son indécision face à l’amour du bleu et de l’orange se transforme plus nettement en certitude lorsqu’il s’agit de son avenir immédiat. Après avoir passé le clair de la saison écoulée sur le banc, Koffi n’entend refaire l’expérience. Car à 22 ans, on a bien besoin de temps de jeu pour afficher ses qualités et s’affirmer dans le monde professionnel. Et cela devrait se faire à Nantes, ou pas. « Il me reste un an de contrat avec Nantes. On verra comment cela se passe par rapport aux ambitions du club, et sur le fait de savoir s’il compte sur moi.

Mon objectif est de jouer et gagner ma place. Que ce soit ici ou ailleurs si je ne joue pas à 22 ans je ne pourrais pas me permettre de rester », a-t-il prévenu comme pour se mettre déjà en évidence dans le mercato estival. Pour celui qui « ambitionne de jouer dans un ou des grands clubs » ce coup de pression relève son goût du défi, son envie de sommets, si jeune.

Patrick GUITEY