« Sabri Lamouchi est courageux ». Une expression qui pendait aux lèvres de l’ensemble des Ivoiriens. Son acte de bravoure : La non-titularisation de Didier Drogba dans le onze de départ des Eléphants, qui ont vaincu (3-0) les Aigles de Carthage, pour se hisser en quart de final avant même leur dernière sortie dans le groupe D. Un cran qu’aucun sélectionneur, jusque là, n’avait eu. Car à Abidjan, la sélection ivoirienne se résumait à son capitaine. Maxime longtemps vérifiée jusqu’au samedi 26 janvier 2013. Car pour cette fois, les buteurs furent autres que l’attaquant de Shanghai Shenuha.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Fin de la Drogba-dépendance ?
 
Une prise de risque de Lamouchi qui a certainement libérés les coéquipiers de Drogba qui en ont fait baver des Tunisiens certainement déphasés par l’option de leur compatriote. « J'ai 23 joueurs dans mon effectif. J'ai toujours dit que si la Côte d'Ivoire veut remporter la CAN, c'est collectivement. Les onze joueurs que j'ai mis dès le départ me semblaient être les plus disposés à affronter cette belle équipe tunisienne dès la première minute », dixit Lamouchi. Et ce n’est pas certainement Drogba qui allait s’en plaindre. « Du banc j’ai vécu le match comme tous mes coéquipiers. Il y a plusieurs matchs que j’ai débuté sur le banc, ce n’est donc pas la première fois. Je suis vraiment au dessus de cette considération. Nous sommes 23 joueurs et non 11. C’est ce qu’a, démontré Sabri », a indiqué Drogba entré à la 68è. Une sortie qui équivaudrait à la fin de la Drogba-Dépendance et l’émergence d’une nouvelle génération prête à relever les défis. Si cela est confirmé, l’histoire retiendra que cela s’est fait sous l’ère du novice Lamouchi.
 
Patrick GUITEY
Envoyé spécial à Johannesburg