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Football-Can 2012 : Pape Diouf : « Il n’y a plus de grande équipe »

Football
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Football-Can 2012 : Pape Diouf : « Il n’y a plus de grande équipe »

27 December 2011 0
Pape Diouf : «  Il n’y a plus de grande équipe »

Pape, quel regard portez-vous sur le foot africain ?
 
J’ai un regard intéressé même si je ne vis pas au quotidien la réalité de ce football. Depuis plusieurs années, j’assiste à toutes les Coupes d’Afrique. Cette année, je serai évidemment en Guinée équatoriale et au Gabon pour la CAN. De manière générale, le football africain progresse mais de manière paradoxale. Il progresse quand on considère la qualité des sélections nationales : une équipe africaine capable de jouer les quarts de finale de la Coupe du monde, cela devient presque une norme. Au niveau local, par contre, il y a une véritable régression car les compétitions nationales ne sont pas suivies et n’ont pas beaucoup d’intérêt. C’est un formidable paradoxe. Alors oui, on peut s’interroger sur l’avenir du football africain : faut-il choisir la voie de favoriser, de ne le voir que par le prisme des équipes nationales toutes en exil ou bien mettre un mouchoir défini sur l’intérêt que peut susciter notre football localement ? C’est la contradiction fondamentale du football africain.
 
Dans ces conditions, la professionnalisation du football africain est-elle un passage obligé ?
 
Elle est irrévocable, c’est certain mais faut lui donner un contenu. La professionnalisation en Afrique, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Avant d’avoir un football professionnel véritable, on doit d’abord penser structure économique solide. Rien qu’en Europe, il y a des difficultés pour rendre le football viable et fiable. Les dernières propositions de Michel Platini vont dans le sens que de ce que je dis. Mais, en Afrique, cela me paraît assez illusoire. Il s’agit d’un continuent qui a des propriétés qui abondent. Les deux conditions essentielles sont la santé et l’éducation. Mais le problème n’est pas complètement maîtrisé. La professionnalisation du foot suppose de réelles implications de l’Etat. En Afrique, n’importe quel pays a autre chose à faire que de faire du football sa priorité.
Le football français peut donc être fier d’avoir formé des joueurs devenus internationaux africains.
Ce n’est pas une fierté, c’est carrément un devoir. Le football français n’a été possible que parce qu’il a su tirer la meilleure partie de tous ces garçons d’origine étrangère.
Parlons un peu de la CAN 2012. Qu’en attendez-vous ?
Ce que j’en attends, c’est que ce soit d’abord une compétition de bonne tenue, de bonne veine. Et que le spectacle soit au rendez vous. C’est ce qu’on attend tous, non ? Ce n’est pas parce que les grands pays ne sont pas là que la compétition est dévaluée. Si le Cameroun, l’Egypte, le Nigeria ou l’Algérie ne sont pas là, c’est que ces équipes ont été éliminées à la régulière par des équipes qui ont au moins les mêmes qualités.
 
Comment expliquez-vous l’échec de ces grandes nations ?
 Cela montre que le foot africain, et c’est ce que je redoute, connaît non pas un nivellement vers le haut, mais vers le milieu. Certains disent qu’il n’y a plus de petites équipes, je dirais plutôt qu’il n’y a plus de grandes équipes. La seule élimination qui m’ait surpris, c’est celle de l’Egypte, qui restait sur trois succès consécutifs, en plus par qui ? C’est un accident industriel. Le Cameroun, c’est différent, il y a un problème illustré par la gabegie avec l’amical en Algérie. De son côté, le Nigeria est sur le déclin depuis plusieurs années. L’Algérie aussi, à part le sursaut avec la qualification pour la Coupe du monde. Il y a un nivellement des valeurs qui profite à certains petits pays.
 
Vous avez un favori pour cette Coupe d’Afrique ?
 
Vous savez, les favoris sont toujours battus en brèche pas les aléas et l’improbabilité du jeu. C’est pour cette raison que je ne parie pas, je ne suis pas si bon que ça dans les pronostics. Le football a des règles, on ne peut pas les contourner. Certains pays semblent se détacher, dans la partie haute du panier : il y a la Côte d’Ivoire. Mais elle déçoit depuis tant d’années... Maintenant qu’on a trop attendu, elle va peut-être montrer qu’elle est là. Le Sénégal également paraît, au regard des individualités, une équipe intéressante. Le Ghana évidemment, le Maroc de Gerets, que je connais pour sa capacité à transcender son équipe. Peut-être aussi la Tunisie si elle sort de son groupe...
(*) Le titre et le chapeau sont de la rédaction
Afrik-foot.com

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