Dehors le beau jeu et vive le réalisme. C’est une maxime qu’aucun observateur n’aurait appliqué aux Eléphants composés à 90% d’académiciens. Mais le jeu léché n’a pas toujours  sa place là où l’on veut le succès. Si de nombreux fans n’étaient pas contents après la prestation face au Soudan, ils étaient tous heureux de la qualification pour les quarts. Surtout que la victime sur laquelle se sont appuyés les Eléphants se nomme Burkina Faso. Deux buts dont un seul est le fruit d’un Eléphant, Salomon Kalou. En deux matchs, les Eléphants ont inscrit trois buts ( Drogba, Kalou), dont un contre son camp, signé Bakary Koné, le défenseur burkinabé. . «Le plus important dans un tournoi, c’est de mettre un but de plus que l’adversaire. Dans une telle compétition, il faut d’abord chercher à gagner ses matchs » dixit François Zahoui. C’est ce que font Drogba et ses coéquipiers. Et cela marche pour l’instant. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Cela ne devrait pas empêcher d’attirer l’attention du sélectionneur national. Car face aux Etalons, il arborait un système expérimental dans lequel Gosso, replacé dans le couloir droit de la défense ivoirienne, a d'abord peiné avant de se retrouver. Là, il a tenté un coup. Et le mérite lui en revient. Mais  Zahoui  n’a pas encore trouvé la formule idéale pour insuffler l’efficacité à son trident d’attaque. «C’est vrai que nous avons des choses à peaufiner avant les prochaines rencontres», reconnaît-il. Les quarts s’ouvrent pour les Eléphants qui avancent doucement vers le graal : au soir du 12 février 2012.
 
Par Patrick GUITEY à Malabo