La Côte d’Ivoire retrouve le Cameroun pour une histoire commune qui dure depuis 1970 et au cœur de laquelle, les Lions ont très souvent eu raison des Eléphants. Avec 8 victoires contre 5 pour la Côte d’Ivoire, les supporters ivoiriens, qui prendront d’assaut les gradins du stade Félix Houphouët-Boigny sur le coup de 14h00 Gmt, ne seront pas aussi sereins. Même si les Lions, en pleine digestion des Léopards qu’ils se sont farcis, semblaient, au dernier entraînement, être à points pour laisser le troupeau d’Eléphants traverser leur clairière. Une traversée qui ne sera toutefois pas sans épreuve.

Le danger, moins camerounais, sera plus ivoirien. « L’adversaire, ce sera nous-mêmes », indiquait Junior Tallo Gadji. Pétris de talents, les Eléphants sont capables du meilleur (comme face à la Sierra Leone), et surtout du pire (et là, il y a des exemples en pagailles). Sur le “tatami“ défectueux du stade Félix Houphouët-Boigny, les Eléphants de Yaya Touré n’auront besoin que d’un point pour se hisser à Malabo 2015. Faire le “Nul“ pour y être, c’est la mission plutôt minime assignée à la “Séléphanto“ dont on ne tarit point d’éloges. Un peu comme face à la Grèce au dernier Mondial au Brésil. Une posture avantageuse mais également épineuse. Puisque les Lions de Volker Finke joueront le jeu. « Nous allons à Abidjan pour gagner et finir en beauté notre campagne », a promis Stéphane Mbia, le capitaine des Lions qui comptent rester Indomptables durant ces éliminatoires de la 30è Coupe d’Afrique des Nations qui leur ouvre les bras. Un nul, même concédé dans la difficulté, leur permettrait de préserver leur invincibilité, et la Côte d’Ivoire, de s’inviter au banquet du foot continental qu’elle n’a plus quitté depuis 2006. La balle, elle dans le camp d’Hervé Renard, lui qui semble tenir le gouvernail malgré les vagues.

Patrick GUITEY