C’est dans un fleuve d’allégresse que vainqueurs et vaincus ont quitté définitivement le pays de Nelson Mandela qui accueillait pour la première fois depuis sa création, la Coupe du Monde Fifa 2010. Et pourtant plus d’un avait prédit l’apocalypse lors du choix de ce pays africain.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Ils l’ont tous mis en veilleuse, les oiseaux d’augure malveillant qui avaient fait planer une atmosphère de méfiance autour de la patrie arc-en-ciel qui a démontré que l’Afrique avait bien les moyens d’organiser les évènements les plus grands au monde. Le 11 juillet 2010 en est la preuve. Durant un mois, le monde a dansé au rythme des réalités africaines pas aussi violentes que certains pessimistes avaient laissé croire. De l’accueil aux au-revoir, le comité d’organisation n’a pas eu droit aux réprimandes de la FIFA. Au contraire, se fut une grande satisfaction pour Sepp Blatter, un président comblé par l’une de ses meilleures expériences.
 
«L’Afrique peut être fière»
 
«L'Afrique peut être fière d'avoir organisé cette Coupe du monde, l'Afrique du Sud encore plus, et le football africain peut être fier, son président M. Issa Hayatou, le président du Comité local d'organisation, Irvin Khoza, et son directeur, Danny Jordaan, ont fait du bon travail. Je suis un président satisfait», déclarait le président de la FIFA lors de la conférence de presse clôturant la dernière réunion du Comité local d'organisation à Johannesburg. Et comment ne pas être digne d’être du berceau de l’humanité d’où a germé des stades déjà mythiques dont le Soccer City Stadium de Soweto au début (match d’ouverture, Afrique du Sud-Mexique) et à la fin (finale, Pays Bas-Espagne) d’une belle histoire qui s’est écrite en Afrique. Au-delà du résultat sportif où l’on attendait le continent, c’est bien ailleurs où l’Afrique à excellé. Le grand engouement  populaire et la ferveur des rencontres étaient enveloppés d’une enveloppe d’indestructible sécurité.
 
Sécurité avec grand “S“
 
Car en en plus de l’affluence maximum durant toutes les rencontres, le comité local d’organisation a mis un point d’honneur sur le volet sécurité. Et même si quelques ennemis de la fête mondiale du football sont à travers les mailles des services de sécurité pour commettre des forfaits, ils furent vite rattrapés par la rigueur de la police sud-africaine qui veillait bien aux grains. Même dans les gradins surchauffés. La nation arc-en-ciel a ainsi prouvé à la face du monde sa capacité à recevoir les grands sommets de la planète. Grâce à ses atouts économiques, l'Afrique du Sud a offert des infrastructures sportives et hôtelières que l'autre “partie“ du monde lui envie. Face à ce succès, pour le président sud-africain Jacob Zuma, l'Afrique a déjà remporté la Coupe du monde, avant même la finale du 11 juillet. Mais là encore il faudra une autre table ronde pour en discuter. Pour l’instant l’Afrique elle savoure sa victoire sur les afro-pessimistes qui ont à présent le bec cloué.
 
Par Patrick GUITEY