La nouvelle, dévastatrice, a envahi par surprise les réseaux sociaux. Ce sont eux, les premiers, qui ont annoncé ce que personne n’osait croire en Afsud et partout ailleurs : Senzo Meyiwa, 27 ans, capitaine et gardien de but des Bafana Bafana, a été tué par balles à Vosloorus, ce dimanche. Terrible scène de la violence ordinaire… Pourquoi, comment, nul le savait encore au moment de rendre hommage à ce joueur de grand talent.

Meyiwa, c’est d’abord l’histoire d’un destin accéléré du côté des Orlando Pirates. Pur produit de l’académie Yebo Yes United qui fournit les joueurs aux Pirates, il a déboulé dans le but des Boucaniers en 2013, lors d’un inoubliable huitième de finale de Ligue des champions d’Afrique contre le TP Mazembe. A Lubumbashi, Senzo avait stoppé deux penaltys congolais et assuré la qualification des siens pour la phase de poule. Il y a quelques jours, il portait encore le maillot de la sélection nationale, où il débuta en juillet 2013 et où il a succédé depuis au grand Itumeleng Khune, et avait tenu en échec le Congo de Claude Le Roy (2-0, 0-0) en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2015. Le sélectionneur sud-africain, Shakes Mashaba, avait également tenu à lui confier le brassard ces dernières semaines.

Samedi soir, il était encore titulaire dans le but des Pirates face à l’Ajax Cape Town, en quart de finale de la Coupe Telkom Knockout (4-1) dans son stade d’Orlando, à Soweto. Samedi prochain, celui qui était devenu un héros dans son pays devait affronter les Kaizer Chiefs lors du grand derby samedi 1er novembre en championnat… Quelques minutes après que cette tragique nouvelle ait été confirmée localement, toute la fraternité du football sud-africain et même continental a rendu hommage à celui qui aurait dû casser la baraque lors d’une prochaine CAN. Les témoignages de ses coéquipiers et des médias qui l’ont connu en disaient long sur la personnalité attachante du joueur. Dimanche soir, le football africain a encore perdu l’un de ses fils les plus méritants…

France Football