C’est dans une joie peu contenue que Rigo Gervais a salué la fin de la rencontre qui opposait, samedi dernier, le Séwé à l’AC Léopards. Aucun but d’inscrit, mais avec le seul accroché à Abidjan, au match aller, le Séwé pouvait lever les bras au ciel vers une finale de Coupe d’Afrique, la première de l’histoire de San Pedro. Rien ne fut aussi évident pour le club du littoral. Mais à Dolisie, les Bluesky ont fermé la porte à toute incursion des Léopards, confirmant la prestation de Robert Champroux (1-0).  « Au départ, il ne fallait pas jouer la défensive. Il fallait tout faire pour pouvoir planter un but. En deuxième mi-temps nous avons tout fait pour gérer et renforcer derrière. C’est ce que nous avons réussi », a expliqué Rigo Gervais, le manager du Séwé.

Cette qualification, le fruit d’une constance en Côte d’Ivoire qui se devait d’être confirmé sur l’échiquier continental. «  Nous sommes heureux d’avoir confirmé. C’est le fruit d’un bon travail. Depuis trois ans, nous sommes champions en Côte d’Ivoire. Il fallait aller de l’avant  sur la scène  africaine. Je pense que nous sommes dans la droite ligne de notre montée en puissance », a déclaré Rigo Gervais au terme de la partie au Congo (0-0).  Cette montée en grade sur le continent se heurtera en finale au Al Ahly d’Egypte. Une autre paire de manche. Mais au niveau où se sont hissés les Séwékés, que peut-il bien leur arriver ? Loin du manteau de favori, on se sent mieux et libéré côté Séwé. L’espoir d’une Côte d’Ivoire qui espère, longtemps après l’ASEC, remonter sur un podium continental. Une performance dans les cordes des hommes d’Eugène Marie-Diomandé appelé à se jeter dans le grenier pour dégoter les derniers moyens pour toucher au graal et à la consécration pour ce dirigeant seul au monde mais avec une formation qui en impose. La gloire n’est plus loin, faudra y croire. Pour l’instant, la joie frappe déjà aux portes du Séwé qui, après une demi-finale, prend rendez-vous avec la première finale continentale de son histoire débutée en 1977.

Patrick GUITEY