La 23 èdition de la Route de l’Est International s’est achevée samedi par la victoire d’Eugène Lokossoué Kouamé de l’ASfa Moossou de Côte d’Ivoire. Une victoire contestée, sans preuve, par l’équipe de la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH Velo Club), par ailleurs première au classement général par équipe.
A l’origine de la contestation des camerounais, ex-détenteurs du trophée Laurent Gbagbo, une chute à quelques mètres de l’arrivée finale de la 11è et dernière étape de la course au Boulevard Giscard D’Estaing à Abidjan. Laquelle chute avait entrainé l’un des coureurs des Lions Indomptables, Tékou Damien dans le peloton engagé au sprint final.
Tombé en même temps que bon nombre de cyclistes,  comme il est de coutume dans les grandes courses, Tékou Damien, soutenu par l’encadrement technique de la SNH Velo Club crie sous les toits au complot, sachant que le maillot de leader était perdu pour eux.
Les plaintes des cyclistes camerounais sont récurrentes dans le Tour de l’Est. Mais chose curieuse, c’est le silence total lorsqu’ils gagnent une étape. Comme quoi ils ne rouspètent que quand ils perdent des étapes ou la course.
Le calcul des temps et autres points et bonus étant universel, il est facilement vérifiable par les Etats major des équipes en compétition. Et puis s’il y eu un acte d’anti-jeu (croc-en-jambe, bousculade…), les responsables de l’Union Cyclistes Internationale (UCI) et autres techniciens du tour sont là pour recevoir, analyser et trancher les différentes questions litigieuses.
Pourquoi donc les Lions ne procèdent-ils pas par la voie autorisée et accusent sans preuve ? En réalité les Camers sont de mauvais perdants et non pas le sens du Fair-play. Pour cause, ils ne se sont pas présentés à la cérémonie de remises des récompenses et autres prix de la compétition le soir de l’ultime étape, sous prétextes qu’on les a volés.
Nous avons encore en mémoire la victoire de Lokossoué dans la course contre la montre individuelle à Yamoussoukro en 2007 où le DTN Joseph Evouna avait vertement accusé, sans preuve à l’appui les gendarmes motards d’avoir tiré le vainqueur de l’étape.
Par contre, lorsqu'ils avaient gagné la course en 2006 et en 2008, il n’y a eu personne pour broncher ou reprocher quoique ce soit aux organisateurs. Cette année, les cyclistes camerounais ont même refusé de parler aux journalistes à une étape perdue au tour, mais au soir d’une victoire à une autre étape, Sanda Joseph, Tékou Damien, N’gock Ngué, Douanla Flaubert, Téguimaha Sadrack et  Téga Martinien avaient curieusement retrouvé le sourire. Paradoxe.
Notons qu’outre la Cote d’Ivoire qui a présenté trois équipes (Ascavel, Asfa Moosou et la Soa) et la SNH Vélo Club, le RC Kadiogo du Burkina et la sélection du Bénin ont participé à cette 23è édition de la Route de l’Est Internationale qui s'est déroulé du 26 juin au 04 juillet dernier.
Alexis KOUAHIO