Elargit aux responsables des fédérations de la sous-région, le conclave a réfléchit et adopté des stratégies de développement de la Petite Reine sur le continent noir.
Après les propositions et les discussions à « bâton rompu », les fédérations et l’instance suprême du cyclise africain se sont accordées sur la multiplication des courses, particulièrement dans la zone occidentale africaine.
Le développement du Vélo Tout Terrain, du BMX, une compétition qui intéresse les plus jeunes et qui constitue le vivier des futurs champions et le cyclisme pour tous (plus de 45 000 participants) comptent parmi les projets de la CAC.
 
Pour booster le cyclisme en Afrique de l’Ouest, l’instance a choisi de confier pour la première fois, l’organisation du Championnat d’Afrique à un pays de la sous-région, le Burkina Faso. La course se disputera  du 07 au 11 novembre 2012 au pays des Hommes Intègres. Des cours pour encadreurs, entraineurs et Commissaires de course sont également au programme de la CAC.
 
Le Burkina choisi, la Côte d'Ivoire en attente
 
Concernant la Côte d’Ivoire, dont le Ministre des sports a ouvertement demandé à abriter le championnat d’Afrique, elle devra attendre, selon le président Mohamed Waggih Azzam. « Le championnat devrait se tenir en Côte d’Ivoire, mais nous l’avons reporté et délocalisé à cause de la crise ivoirienne. Cependant nous restons ouverts à toutes discussions. Et même à donner notre accord si la Côte d’Ivoire est disposée à accueillir le championnat africain », a fait savoir le président de la CAC, avant la précision suivante. « Nous organisons le championnat d’Afrique de façon géographique et tournante. C’est donc le tourde l’Afrique de l’ouest avec le Burkina ».
Azzam a ensuite dit sa satisfaction pour la tenue de la réunion de la CAC à Abidjan. Bien avant, l’Egyptien a demandé la participation de tous les pays, surtout ceux de l’Afrique de l’ouest au championnat d’Afrique prochain. « Ce fut une réunion très enrichissante. Nous sommes tombés d’accord sur nos projets pour le développement du cyclisme. Pour l’ouest africain, nous pensons par exemple au Tour de la CEDEAO. Par contre il faut avouer que les crises  affectent sérieusement le développement du cyclisme en Afrique et particulièrement à l’ouest du continent », a regretté le patron du Vélo africain qui a eu le soutien de l’Union Cycliste Internationale (UCI).
 
Ce que la Côte d’Ivoire a gagné
 
En abritant la réunion de la CAC à Abidjan, la Côte d’Ivoire a gagné gros nous apprend-on. « Il était important de démontrer que notre pays est fréquentable. Il nous fallait aussi respecter notre engagement pris avec la CAC pour accueillir la rencontre. Nous avons également démontré qu’il y a une continuité à la Fédération Ivoirienne de Cyclisme (FIC), après le départ du Président Eugène Kacou. La course que nous avons organisé dimanche à l’honneur de nos hôtes a été bien appréciée », a fait remarquer le Président de la FIC, Jean Marie Allah Kouamé.
 
Concernant les retombées pour l’Afrique de l’ouest, le délégué ivoirien avoue que la CAC a partagé les difficultés des Fédérations. « Nous avons des difficultés communes. Il nous faut avoir des clubs forts pour avoir des fédérations fortes. Et partant, une zone forte. La CAC nous a donné quelques pistes de réflexion. Si nous avons une meilleure organisation en notre sein, nous bénéficierons de l’aide confédérale », a expliqué le successeur d’Eugène Kacou, lui-même présent à l’ouverture et à la Clôture de la réunion, en qualité de Membre de la CAC. Des propos confirmés par le président de la CAC. « Nous allons soutenir pas-à-pas le cyclisme ivoirien  dans tous les domaines », a-t-il rassuré.
 
Alexis KOUAHIO