Sextuple champion d’Afrique des Nations (57, 59, 86, 98, 06 et 08) et recordman du nombre de participations (21), l’Egypte est en n’en point douter l’une des favorites de la 27è coupe d’Afrique, Angola 2010.
Les Pharaons qui ont démontré leur talent collectif ces quatre dernières années en arrivant à vaincre des sélections qui évoluent avec 90, voire 100% de joueurs professionnels des plus grands clubs européens, alors qu’eux ne comptaient en majorité que des locaux, seront encore présents pour tenter d’enfiler un troisième titre consécutif et continuer à battre tous les records de la CAN.
Les Pharaons qui ne compteront pas dans leur rang “le Bulldozer“ Amr Zaki, forfait et Aboutreika (Al Ahly) blessé également semblent quelques peu émoussés. Pour preuve, Essam Al Hadari (Al Ahly), Hosni Abd Rabou, et autres Ahmed Hassan, capitaine et meneur de jeu, Wael Gomaa, Ibrahim Said, Mohamed Shawky et Hassan Mostafa ont été inquiétés dans le Groupe C du dernier tour des éliminatoires combinées par les Fennecs d’Algérie qui leurs ont ravi la première place qualificative au Mondial 2010, à l’issue d’un match d’appui épique et historique disputé au Soudan. Mais attention, les grandes équipes ne meurent pas facilement, car disposant d’une grande dose d’expérience pour surprendre.
Hassan Shehata, le fétiche
Le statut de grand d’Afrique épinglé depuis quelques années sur le blouson des Pharaons avec en prime la CAN  2006 et 2008 porte surtout la marque du légendaire "Maestro du Nil", Hassan Shehata, ex-joueur prodige devenu entraîneur à succès aux pieds des pyramides depuis 2004. En tant que joueur, Shehata n’a pas connu la gloire. Il a disputé trois phases finales de coupes d'Afrique des nations  (1974, 1976 et 1980), avec les Pharaons alors qu’il portait encore les couleurs du Zamalek.
Devenu entraîneur, il a dirigé Arab Contractors avant de prendre en main les destinées de l'équipe nationale en 2004, en remplacement de l'Italien Marco Tardelli. Les succès seront vite au rendez-vous avec une victoire lors de la CAN 2006 organisée par l'Égypte et une autre lors de la CAN 2008.
En 2008, l’entraineur national, Shehata devenu le fétiche égyptien avait impressionné par sa stratégie en dérouté ses homologues expatriés. Berti Vogts et le Cameroun avaient été battus d’entrée (4-2), puis le Soudan (3-0). En quart, Luis Goncalves de Oliviera et l’Angola de étaient aussi tombés (2-1). En demi-finale, même les Eléphants de Côte d'Ivoire de Gérard Gili n’avaient pas fait le poids (4-1). Et si le score de la finale était resté serré (1-0), le Cameroun, avec ses 100% de professionnels n'avaient jamais paru en mesure d’effacer l’humiliation subie en match de poule.
Mohamed Zidan, le Pharaon Allemand
Seulement six joueurs du groupe champion d'Afrique 2008 évoluaient hors des frontières du Nil. Parmi eux, l’attaquant et porte drapeau des Pharaons, Mohamed Zidan de Borussia Dortmund.
Lors de la CAN 2008, Zidan (28 ans pour 1,72 m), avait marqué à deux reprises lors du premier match de son équipe face au Cameroun (4-2). La Star Egyptienne avait remporté le 26è trophée en donnant notamment une passe décisive à son coéquipier Abou Treika, en finale contre les Lions Indomptables (1-0). 
En l’absence d’Amr Zaki et d’Abou Treika, Zidan aura la lourde tâche d’encadrer de vieux briscards tels Wael Gomaa ou encore El Hadary pour conduire les Pharaons vers d’autres sommets. Rompu aux grandes joutes, ses nombreuses années de service en Budesliga sous les couleurs successives du Werder de Brême, de Mayence, de Hambourg SV et depuis 2008 du Borussia Dortmund, permettront à Zidan de relever le défi d’un nom devenu pesant depuis un certain Zinédine.
par Alexis KOUAHIO