« Après l’étape de samedi, on avait quelques soucis mécaniques qu’on a pu régler toute la nuit pour repartir dimanche. On avait de l’avance sur les autres et on a essayé de jouer avec ça, et de gérer le temps pour gagner », explique simplement le vainqueur du Bandama 2011.
La victoire Soumaoro est également à mettre au compte de la présence de son copilote de toujours, Philippe Garcia venu spécialement de Ouaga par la route pour participer à la course, mais surtout pour prendre sa place au côté de son pilote d’ami.
« On a déjà reçu à coordonner deux rallies sur trois mois, en participant au dernier Rallye de Terre Cardabelles en France. C’est difficile d’être assis à côté de Soum, parce qu’il roule vite. A chaque Rallye il s’améliore. Je suis obligé de suivre sa cadence. On a une faculté à bien se comprendre et on arrive tout de suite à se mettre dans le bain », soutient le copilote.
En retour, Soumaoro confie que la complicité entre les deux est peut-être le plus. « Il n’a y a pas de secret entre mon copilote et moi. Je dirais que c’est mon frère. Ça fait plus de 20 ans qu’on se connait. On a commencé à la Moto ensemble, on faisait du Team pendant les Rallies Raid de Motos. On toujours roulé et terminé ensemble. Nous sommes tout le temps ensemble. C’est d’ailleurs cette complicité qui fait qu’on va de l’avant.  Chaque fois qu’il me donne des instructions par rapport à ses notes, je fonce sans savoir s’il me rassure ou pas », avoue le pilote.
La bonne préparation de leur véhicule Mitsubishi Evolution 9, une bonne reconnaissance du parcours, le tout allié à l’expérience du pilote sont également le plus, du vainqueur du Bandama 2011. « Nous avons bien préparé la voiture. Depuis le Rallye de Cardabelles en octobre dernier en France et le Top Chrono d’Assinie en novembre, nous avions bien révisé le véhicule. Pendant le Bandama également nous avons eu une assistance parfaite, et un peu de chance par rapport aux autres qui ont cassés à la 1ère étape de samedi », témoigne Moriféré.
Bien que vainqueur de ce Bandama expérimental, Soumaoro Moriféré avait été battu au Rallye de la Pentecôte et au Top Chrono d’Assinie qui a précédé la course de Grand-Bassam.  Le champion ivoirien  reconnait d’ailleurs ses faiblesses. « La pentecôte, c’était autre chose. C’était dans des conditions difficiles. Garcia n’était pas à mes côtés, j’avais un autre copilote. La météo n’était pas favorable et la course a du se disputer sur une seule étape, alors qu’elle était prévu deux jours. Pour le top chrono, j’avoue que je ne suis pas bon sur circuit fermé. Dans les présélections, il faut toujours se dire qu’il y a des meilleurs que moi. Mais cela n’empêche pas qu’on parte dans les trois premiers,  pour essayer de remonter », explique le nouveau champion de Côte d’Ivoire.
Concernant l’organisation le triple vainqueur du Rallye Côte d’Ivoire Bandama se dit très satisfait. «  Ce fut une superbe organisation. Je tien à féliciter la FISA, plus précisément son nouveau président Alain Ambrosino qui a relevé le défi d’organiser un Rallye en deux mois. Sans oublier le club co-organisateur,  l’ASACCI qui a tout fait pour que ça se passe bien.  C’est la 1ère fois qu’on fait un Bandama où on voit le président présent partout sur la piste. Il nous a soutenu même jusque tard dans la nuit. Il nous a aidés à régler tous les petits détails.  Nous avons eu des pistes bien tracées et bien sécurisées. Nous les pilotes, sommes satisfaits », note t-il.
Des dix-sept équipages qui ont pris le départ du 37è Bandama les 02, 03 et 04 décembre entre Grand-Bassam-Bonoua-Assinie-Alépé (404 km), seulement 4 ont terminé la course, remportée par l’équipage Soumaohoro Moriféré-Philippe Garcia en 02h 50’28’’.
Alexis KOUAHIO