Face à l’incertitude qui plane sur la tenue effective de l’Assemblée générale de la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées (FIDKA), Me Dago Stéphane sort de la réserve. Le président du District shotokan karaté do, exige l’organisation de l’AG du FIDKA à la date prévue par les textes.
Me Dago Stéphane est un homme prévoyant. Le président du District shotokan karaté do préfère prendre les devants des choses avant qu’il ne soit trop tard. Face au doute qui plane sur la tenue de l’Assemblée générale de la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées aux dates prévues par les textes, le karatéka a tenu samedi dernier un point de presse.
Devant les journalistes, Me Dago, ceinture noire 1ère DAN, a réclamé du président du FIKDA, Me Yaï Vincent, la tenue de l’AG à la date prévue par les textes qui régissent l’instance dirigeante du karaté ivoirien. Le président du District shotokan karaté do  s’insurge notamment contre les amendements apportés aux textes en catimini sans l’aval des clubs. Des amendements qui ont reporté au 31 décembre la tenue de l’AG élective. « Nous exigeons que l’Assemblée générale élective se fasse le 26 septembre comme l’exige les textes et non le 31 décembre comme le prévoit le président de la Fédération. Ce sera l’occasion pour faire le bilan », déclare-t-il.
Me Dago Stéphane en appelle au bon sens du président Me Yaï Vincent et refuse qu’on assimile sa doléance à une insurrection. « Mon intention n’est pas d’attaquer ou de créer une crise. Je veux seulement qu’on respecte les textes. Me Yaï, c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. Je le sais aussi responsable. J’espère qu’il ne me décevra pas et qu’il aura une attitude exemplaire et responsable jusqu’au bout », prévient le président du District shotokan karaté do.
Cet avertissement, Me Dago le voit avant tout comme une main tendue. « Dans un premier temps, c’est une perche que je tends à la Fédération. L’AG est l’unique tribune d’expression des clubs. C’est à cette occasion que les clubs peuvent dire ce qu’ils ont sur le cœur et s’exprimer sur la politique et le bilan des dirigeants sortants. Je ne suis pas seul. Le moment venu, on le saura. Mais, j’espère qu’on n’en arrivera pas à cet extrême. C’est l’appel d’un nouveau club qui souhaite que les choses avancent dans le karaté ivoirien », ajoute l’ancien sociétaire de l’AUC qui dresse par ailleurs un bilan catastrophique des quatre ans de règne de Me Yaï Vincent, élu en 2006. « Depuis 2006, le karaté ivoirien ne fait que régresser. Nous avons terminés derniers à toutes les compétitions disputées. Pis, nous sommes passés au 3è rang en Afrique de l’ouest, là où on occupait la première place. L’avenir du karaté ivoirien est vraiment en danger », conclut Me Dago.
Par Abdoul KAPO