Il ne fait pas bon vivre actuellement au sein de la famille du karaté ivoirien. Une grave crise secoue le landerneau de cette discipline. Le président de la Fédération, Me Yaï Vincent, est accusé d’avoir fait du faux pour « prendre en otage » la Fédération.
A entendre Me Stéphane Dago, chef de file des opposants au président actuel de la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées (FIKDA), des jours sombres attendent Me Yaï Vincent. Il est notamment reproché au patron du FIKDA de refuser d’aller aux élections alors que son mandat est arrivé à expiration. 
Dans les textes du FIKDA, c’est le 26 septembre prochain que la Fédération devait normalement ouvrir la succession du président sortant. Chose qui ne sera faite finalement qu’au tout début de la nouvelle année. Cela a été rendu possible par des amendements apportés aux textes par le président actuel au cours d’une Assemblée générale ordinaire à Bassam.
« Me Yaï est un faussaire »
C’est justement la légalité de cette AG que conteste le clan de Me Dago Stéphane. Un clan qui a révélé de nombreuses irrégularités sur le procès verbal de cette AG. « Me Yaï Vincent est un faussaire. Ce qu’il appelle Assemblée générale n’était en réalité qu’une réunion entre lui et ses amis. Dans leur procès verbal, il est mentionné que l’AG s’est tenue le dimanche 7 mars 2010 à Abidjan. On ne retrouve nullement cette date dans le calendrier grégorien. En plus, ce jour-là, des personnes ont signé sous le nom de plusieurs responsables de club absents. Me Yaï a fait du faux. Nous allons le poursuivre devant les autorités judicaires pour faux en écritures et pour faux et usage de faux », menace Me Dago Stéphane. Avant de réclamer les élections aux dates prévues. « Il faut absolument qu’on parte aux élections. Que Yaï Vincent fasse tout pour organiser les élections à la date prévue par les textes, c’est-à-dire le 26 septembre ».
Me Baï interpelle le ministère
Au cours de la conférence de presse, Me Baï Patrice est intervenu pour mettre à nue les manœuvres de Me Yaï Vincent à qui il a demandé de revenir à la raison et d’organiser prestement les élections. « Yaï Vincent est mon frère. Mais, je ne peux accepter qu’il fasse du faux pour s’accaparer la Fédération. Je lui demande d’organiser les élections comme il est inscrit dans les textes. On interpelle le ministère des Sports pour qu’il organise les élections sur la base de celles de 2006 : c’est-à-dire un club, une voix ». Par ailleurs, Me Dago et Me Baï ont aussi de dire s’ils seront candidat. « La seule chose qui nous intéresse, c’est de sauver le karaté ivoirien qui est pris en otage Yaï Vincent », ont-ils soutenu.
Par Abdoul KAPOabdoul.kapo@sport-ivoire.ci