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Kader Kéïta : « J’ai le devoir de m’imposer à Lyon.»

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Kader Kéïta : « J’ai le devoir de m’imposer à Lyon.»

25 February 2008 0
Kader Kéïta : « J’ai le devoir de m’imposer à Lyon.»

Incontestablement l’un des meilleurs Eléphants à la CAN 2008 disputée au Ghana, le joueur de Lyon évoque dans cette entrevue les maux qui ont coulé la sélection ivoirienne.De retour chez les Gones, "Popito", après une CAN personnellement réussie, entend s'imposer avec l'OL malgré la grande concurrence qui y existe. Kader y croit car il a fini de "manger son pain noir".
 Kader, la CAN est terminée pour la Côte d’Ivoire. Quels enseignements tirez- vous du parcours des Eléphants ?Je tire pleins d’enseignements de ce qui nous est arrivé ici au Ghana. D’abord, je retiens que le football n’est pas une science exacte. Je dirai même qu’il est cruel. Tout le monde nous donnait champions d’Afrique avant l’heure et, finalement, on est que quatrième. Vu le potentiel de l’équipe, cela est dur à accepter. Justement, qu’est- ce qui a causé la perte des Eléphants qu’on avait fini par qualifier d’épouvantail?Franchement, je ne le sais pas. On était solide, on pratiquait un football de qualité, l’ambiance au sein du groupe était bonne. Mais au finish, tout cela ne suffi pas. On a certainement commis des erreurs qui nous ont été fatales. Est- ce que vous n’êtes pas tombé dans une forme de suffisance ?Peut- être qu’on a manqué à un certain moment, inconsciemment, d’un peu d’humilité. Mais, on a toujours scrupuleusement respecté tous nos adversaires malgré la force et le brio qu’on dégageait dans nos productions. Vous avez alors dormi sur vos lauriers ?Non. On a toujours travaillé comme il le faut. On ne s’est jamais pris pour ce qu’on n’était pas. Il était peut être écrit qu’on ne remporterait pas cette Coupe. Ce sera pour la prochaine fois. A force de remettre à plus tard, on n’en finira pas…(Il coupe)  Mais qui envie le trophée plus que nous les joueurs ?  On sait que les Ivoiriens ont souffert dans leur peau mais je veux dire que c’est nous les joueurs qui tireront des dividendes d’un sacre.  Sincèrement, on avait à cœur de revenir à Abidjan avec la Coupe. Avec la qualité de l’effectif ivoirien, on peut parler de gâchis ?Evidemment. Ça été un énorme gâchis. Cette équipe était bien partie pour être sacrée au Ghana, malheureusement, on s’est écroulé au moment où il ne le fallait pas. Je suis pourtant persuadé que notre heure sonnera bientôt. Finaliste en 2006 et seulement demi- finaliste en 2008, vous avez régressez…C’est vrai. Mais, l’équipe qui nous sort est quand même championne d’Afrique. Ce ci dit, je reste persuadé que nous notre heure de gloire n’est plus loin. A titre personnel, après des débuts quelque peu poussifs, vous avez terminé le tournoi sur des chapeaux de roue !Vous avez raison. Je n’ai pas été au meilleur de ma forme lors des premiers matches de la compétition. Mais, au fur à mesure, je me suis senti bien, je suis monté en régime. J’ai certainement manqué un peu de confiance au début parce que je sortais d’une moitié de saison morose avec mon club. J’ai été content de pouvoir aider l’équipe à s’en sortir. Mais, ça n’a pas suffi. C’est dommage. Quel bilan pouvez- vous établir de votre CAN ?Personnellement, je dirai que j’ai donné le meilleur de moi-même. Mais quand collectivement, vous ne parvenez pas à vos fins, on oublie rapidement soi même.  Vous avez compris pourquoi Gérard Gili vous a sorti contre le Ghana alors que vous étiez l’élément le plus dangereux des Eléphants ?Ce qui est sûr, je n’étais pas blessé. Je n’avais pas aussi demandé à sortir. Je ne polémique pas sur les choix de l’entraîneur. Il a m’a sorti parce qu’il pensait que cela allait fait du bien à l’équipe même si je me sentais bien dans le match. Avec du recul, pensez- vous que Gili est le technicien qu’il faut à la tête des Eléphants ?Ce n’est pas à moi de faire de telles réflexions. Moi, je suis un joueur ; Je me mets à la disposition de l’entraîneur que les dirigeants débauchent. Ce sont eux qui sont  mieux placés pour répondre à cette question.  Ne pensez- vous pas cependant qu’avec le niveau des joueurs de la sélection, la Côte d’Ivoire à plus que jamais besoin d’un grand entraîneur de la trempe des Fabio Capello, Marcello Lipi… pour remporter une compétition majeure ?Mais Gérard Gili ou Ulrich Stielike sont eux aussi de grands techniciens. Le Nigeria était dirigé par Berti Vogts, il n’a pas franchi les quarts de finale. L’Afrique du Sud par Parreira, champion du monde avec le Brésil. Où est- elle arrivée ? Mais, les joueurs nigérians et sud africains n’ont pas forcement le talent que possède ceux de la Côte d’Ivoire…Je ne crois pas. Ces deux nations ont de grands joueurs. Gérard Gili vous a- t- il apporté un plus ?Bien sûr. On a bien travaillé sous sa direction. C’est un technicien expérimenté et de renom. S’il gagnait le trophée, on aurait dit qu’il est le meilleur de tous. Quel sentiment vous anime à la sortie de la CAN 2008 ?Un sentiment de regret, d’amertume et de colère. Parce que je pense qu’on avait l’équipe idéale pour aller jusqu’au bout. Bon, on doit avoir l’intelligence d’esprit pour passer à autre chose. Déjà, il faut penser aux éliminatoires du prochain Mondial. Dans quel état de forme regagnez- vous Lyon surtout que vos débuts n’ont pas été aisés la- bas…Je me sens très bien. J’espère continuer sur ma lancé de fin de CAN. Pour les cinq mois restants, j’ai le devoir de m’imposer enfin à Lyon. Je veux montrer aux dirigeants qu’ils ne se sont pas trompés sur mon compte. Avec une adaptation particulièrement pénible, espérez-vous toujours réussir à Lyon ? J’ai fini de manger mon pain noir. Vous verrez le vrai Kader que vous avez connu très bientôt. Je n’abdiquerai jamais. Je vous donne rendez- vous en fin de saison. 
Interview réalisée par Joachim Tiégna

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