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J.O de Londres- Côte d'Ivoire : 2012, c'est maintenant

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J.O de Londres- Côte d'Ivoire : 2012, c'est maintenant

26 August 2008 0
2012, c'est maintenant

Beijing 2008 a fermé dimanche dernier ses portes au banquet mondial du Sport dans toute sa diversité. Dans aucune de cette pléthore de disciplines, enfin pour celles dans lesquelles elle s'est qualifiée, la Côte d'Ivoire n'a pu s'illustrer. Le compteur qui marque "0 médaille" doit être revu à la hausse dès les prochains jeux qui auront lieux en 2012 à Londres. Pour y parvenir, il faut s'y prendre plutôt. Et plutôt veut dire maintenant. Car Londres 2012, c'est aujourd'hui que les autorités sportives doivent en poser les jalons.
Beijing 2008 a été magnifique, un exemple d'organisation qu'a donné la Chine au monde entier et un exemple de réussite programmé depuis un bon paquet d'années. Une période pendant laquelle les autorités chinoises ont regroupé, préparé puis filtré les meilleurs de chaque discipline olympique avant de passer tous ceux ci à un autre tamis encore plus sélectif et plus rigoureux. Résultat, la Chine naguère sportive a relégué au deuxième rang les Etats Unis, habitués au haut du tableau une dizaine d'années. Mêmes procédés pour des résultats tout aussi satisfaisants pour des nations telles que la Russie, l'Allemagne, la Grande Bretagne qui ont contesté l'essor chinois et la suprématie américaine.
L'Afrique, a ces jeux a réalisé sa plus belle progression avec 40 médailles (12 or, 14 argent, 14 bronze). Un bon en avant dont la Côte d'Ivoire ne devrait pas être solidaire tant elle a déçu. Deux Taekwendo-in, Une équipe de football, Une nageuse, Un kayakiste, Une athlète, Une forte délégation ministérielle, 1 milliard de budget annoncé provenant du contribuable ivoirien et... Rien. La joie d'une place de quart de finaliste des Eléphants footballeurs pour une première participation aux J.O 2008 cache mal la déception du public sportif éburnéen. Comme la seule CAN de football remportée en 1992, la Côte d'Ivoire devra encore s'accrocher à la seule médaille d'Argent de Feu Gabriel Tiacoh, décrochée en 1984 aux Jeux d'été de Los Angeles.
Et si l'on devait être on ne peut plus rigoureux, cette médaille devrait être partagée entre la France où il a débuté à 13 ans sa carrière, les Etats Unis où il l'a affiné et maintenant la Côte d'Ivoire qui a seulement eu la bonne chance de le voir naître en 1963 avant de le perdre en 1992 pour toujours. Avec lui s'est enterré tout espoir de croquer à une autre médaille olympique. La faute n'est certainement pas à "pas de chance", mais sûrement à "pas d'organisation", "pas de sérieux" et enfin à "pas d'ambition", de la part des autorités ivoiriennes qui préfèrent s'étendre sur de grands discours qui trouvent terminus au moment du pragmatisme.
Les préparations pour les Jeux Olympiques et pour tout autre compétition internationale si elles ne se font pas à la hâte, ne se font presque  jamais par faute d'infrastructures, de financement. La grande explication étalée pour ce "crime du sport ivoirien" demeure invariante; "l'administration est lourde". Trop léger quand l'on sait que les dates des compétitions internationales (contrairement à celles de Côte d'Ivoire qui sont déterminées par rapport aux présidents de fédérations) sont fixées et connues longtemps, très longtemps avant. La faute n'incombe pas aux seules fédérations qui font mains et pieds pour trouver des financements à leurs compétitions, ni au seul Ministère des Sports en charge du secteur mais à tout l'Etat entier qui ferme les yeux sur les carences multiséculaires d'un système gagné par la rouille et que personne ne veut changer, même pas critiquer. Quand on gagne on se tait, quand on ne gagne pas on se tait.
Alors que Hosni Moubarak, le Président égyptien, a ordonné une enquête pour déterminer les raisons pour lesquelles l'Egypte n'a glané qu'une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Pékin, l'on est presque sûr que pour la Côte d'Ivoire qui marque "0 médaille" les autorités enverront des messages de félicitations aux athlètes qui auraient "bien défendus les couleurs ivoiriennes à Beijing 2008". Le tir doit bien être rectifié dès à présent. L'enthousiasme devrait gagner dès maintenant le Comité National Olympique qui doit l'inoculer à tout le paysage sportif ivoirien pour une préparation au rythme de celle de la Chine, en vue de penser à rincer une énième humiliation de la Côte d'Ivoire "Grande nation de sport" à Londres 2012. La Côte d'Ivoire en a le potentiel humain. Il suffit de l'inscrire dans un programme sur 4 années pour être sûr d'en tirer des satisfactions. Sinon pas la peine de noyer un autre milliard.
Patrick GUITEY

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