Le bilan du tournoi CEDEAO d’haltérophilie, la prochaine participation des handisports aux Jeux Paralympiques 2008 et la suite des activités de Fédération Ivoirienne des Sports Paralympiques (FISP) sont au centre de cette interview du Président Serge Pacôme Trazié.
Quel bilan faites-vous du récent tournoi CEDEAO d’haltérophilie qui comptait pour les préparatifs des Jeux Paralympiques ?
Nous avons remporté huit médailles dont deux en or, trois d’argent et trois de bronze. La Côte d’Ivoire s’est classée deuxième, derrière la grande équipe du Nigéria qui est une grande nation de sport et qui a une expérience de plus de dix ans de la haute compétition. Nous ne pouvons qu’être satisfaits et fiers des résultats de nos athlètes. Au-delà des résultats nous sommes également satisfaits de l’organisation que nous avons réussie grâce aux soutiens de Mme Gbagbo et de KOZ’  et du Ministre du Sport, Dgobert Banzio que nous remercions de tout cœur.
Quelles sont les probabilités de médailles que la côte d’Ivoire a aujourd’hui au regard de la performance de ses athlètes ?
Au vue des statistiques internationales que nous détenons, nous avons de réelles chances de médailles aux Jeux Paralympiques. Notre champion, Diamouténé Alidou qui est de la catégorie des moins de 48 kg a compéti dans celle des moins de 52 kg où il a soulevé une charge de 155 kg. Ce qui lui a valu la médaille d’or, dans une catégorie supérieure. Dans sa catégorie habituelle, le record mondial est de 162 kg. Or à l’entrainement, Alidou soulève une charge de 175 kg. Soit 13 kg de plus que le record mondial. C’est donc par mesure de prudence qu’il s’est limité à 155 kg. Vous savez que tous les athlètes qui ont participé à ce tournoi se retrouveront aux JO. Chacun a donc réservé ses forces et sa stratégie pour le prochain rendez-vous. Nous sommes donc prêts pour une meilleure représentativité de la côte d’ivoire.
Après l’organisation réussie du tournoi de la CEDEAO, quel est le prochain challenge de la FISP ?
Le plus proche des challenges, ce sont les Jeux paralympiques. Nous avons certes notre programme d’activité au plan local que nous suivons, mais pour le moment c’est les JO. Ce n’est qu’après les Jeux, que nous boucleront notre saison. En novembre 2008,  nous enverront une équipe d’aveugles à Nice, en France, pour se mesurer aux athlètes internationaux. Autant de compétitions internationales prévues sur notre calendrier d’activité.
Quel appel à l’endroit des partenaires surtout que les fédérations ont toujours besoin de soutien ?
Le sponsor du tournoi international que la FISP vient d’organiser si brillamment, KOZ’, a compris et démontrer à tous que communiquer n’est pas un handicap. Pour d’autres, il n’y a que certaines disciplines, surtout le football qui comptent. La FISP est une fédération transversale, car elle regorge des athlètes qui pratiquent plusieurs disciplines sportives. Le basket-ball, le tennis de table, l’athlétisme etc... Nous avons donc la possibilité de vendre l’image de tous les partenaires qui viendront se joindre à nous. Mieux que les autres. Nous disposons d’un site internet de grande qualité. Nous sommes donc prêts à offrir un service de qualité à nos éventuels sponsors. Nous avons les moyens de véhiculer leur message à travers le monde entier sur le net et à travers nos partenaires presse et audio-visuel.
Combien d’athlètes la FISP va-t-elle conduire à Beijing ?
Trois. Un, en haltérophilie, Diamouténé Alidou et deux en athlétisme : le champion mondial et le plus titré de tous les sportifs ivoiriens,  Koné Oumar et un cadet, Kimou Ado Fréderic qui s’alignera aux 400 m. Nous sommes la seule fédération sportive ivoirienne à présenter le plus d’athlètes.
Réalisée par Alexis KOUAHIO