Sepp Blatter, le patron de la FIFA, a annoncé mercredi que le gouvernement du football mondial allait discuter avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) de l'opportunité d'introduire un passeport biologique pour les footballeurs. «Ce passeport biologique, c'est ce que nous voulons réaliser et nous voulons faire un pas en avant dans la lutte antidopage», a déclaré Blatter lors d'un débat sur le dopage à Neuchâtel. «On est en train de travailler dessus. Demain (jeudi) on aura des réunions avec l'AMA», a priori au siège de la FIFA à Zurich.
Le passeport biologique consiste à détecter le dopage à partir des effets enregistrés sur l'organisme d'un athlète, avec un suivi dans le temps, plutôt que de réaliser des contrôles sanguins et urinaires aléatoires.Cette déclaration est un événement dans la mesure où la FIFA et l'AMA ont souvent eu des divergences de point de vue sur les mesures antidopage, notamment sur la disponibilité des sportifs 365 jours par an ou encore la durée des sanctions en cas de contrôle positif.
Blatter et les bons chiffres du football
Au cours du débat, Blatter a estimé que le passeport biologique pouvait «donner plus de liberté aux sportifs», mais il a également mis en doute la fiabilité des laboratoires de l'AMA. «On peut se demander si les tests dans tous le laboratoires sont fiables», a-t-il déclaré. Le président du Comité international olympique Jacques Rogge, qui prenait également part au débat, a défendu les laboratoires chargés des tests antidopage en soulignant qu'ils devaient répondre à des «critères draconiens». Selon Rogge, 2% des contrôles antidopage dans le sport se révèlent positifs alors qu'environ 2% des dopés, selon des estimations, parviendraient à passer entre les mailles du filet.
D'après le président de la FIFA, seulement 0,3% des contrôles dans le football sont positifs et seuls 0,03% le sont pour des produits améliorant les performances comme les stéroïdes ou les amphétamines, le reste concernant des drogues dites «récréatives».
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