Pour préparer cette demi-finale historique, Fatih Terim est privé de près de la moitié de son effectif. Si Metin est forfait, il pourrait même être contraint d’aligner un gardien dans le champ.
L’heure est grave côté turc. La Turquie s’apprête à disputer la première demi-finale européenne de son histoire. Pourtant, paradoxalement, les Turcs n’ont jamais abordé un match aussi diminués. Car sur la route du dernier carré, Fatih Terim a perdu beaucoup de joueurs. Quelques-uns à cause de suspensions, les autres en raison de blessures diverses. Dernier en date à s’être blessé : Nihat Kahveci. Victime d’une déchirure aux adducteurs, le capitaine de la sélection doit subir une opération et ne rejouera plus de l’Euro. Il a même fait ses valises. Direction l’Espagne où le joueur de Villarreal supportera les siens devant son écran en compagnie de sa famille. A elle seule, la famille Nihat comptera d’ailleurs peut-être plus d’éléments que la Turquie n’en couchera sur la feuille de match lors de cette première demie contre l’Allemagne.
Dans le pire des cas, le sélectionneur turc ne disposera en effet que de douze joueurs de champ et deux gardiens de but. Arda, Asik, Tuncay et Volkan (habituel titulaire dans le but) sont tous suspendus. Les trois premiers ont reçu deux avertissements depuis le début de la compétition. Concernant Volkan Demirel, qui avait reçu un carton rouge face à la République tchèque pour avoir balancé Koller au sol, la Turquie comptait sur la clémence de la commission d’appel de l’UEFA, qui planchait lundi sur le cas du gardien turc. Mais l’UEFA a estimé que Volkan méritait de purger mercredi un deuxième match de suspension après celui contre la Croatie et a rejeté l’appel des Turcs. L’Allemand Schweinsteiger, expulsé pour un geste similaire sur le Croate Leko, n’a lui écopé que d’un seul match de suspension.
Schweinsteiger ou pas sur la pelouse de Bâle, ce sera le cadet des soucis de Terim, qui a jusqu’à mercredi 20h45 pour réussir à bâtir une équipe avec quatorze joueurs valides (Ndlr : Nihat, Güngor, Servet, Emre Belözoglu sont forfait). Ou peut-être quinze, si jamais Tumer Metin, blessé à une cuisse et qui se contente de courir depuis dix jours, pouvait finalement tenir sa place. Cela changerait certes beaucoup de choses pour la Turquie. Mais cela semble tellement peu probable que le sélectionneur turc pourrait être contraint d’utiliser dans un rôle de joueur de champ son troisième gardien, Zelgin Tolga. Histoire de ne pas se retrouver totalement démuni au cas où il aurait besoin d’effectuer un troisième remplacement, en fin de match par exemple. Un scénario qui pourrait accoucher de situations très rocambolesques et uniques dans les annales. Imaginez par exemple que la Turquie perde rapidement trois de ses joueurs - Terim serait alors obligé de faire appel à Tolga dans le champ - et que Rüstü, seul gardien encore disponible, connaisse lui aussi un malheur…   
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