Si l'on lui prédisait l'enfer au Caire pour son second déplacement en Caf Ligue des Champions, l'Asec a surpris plus d'un sur sa capacité de tenir un résultat. Et ce même réduit à dix. Le nul blanc en terre pharaonique permet à l'Asec de garder espoir et de rester dans la course au carré d'as de la 12e édition de la plus prestigieuse des compétitions de clubs sur le continent.
"Face à toute déstabilisation au cours de cette rencontre, nous imposerons notre intelligence, notre lucidité et notre concentration", déclarait avant la rencontre Patrick Liewig, le manager de l'équipe ivoirienne. Déstabilisé, l'Asec le sera suite à l'expulsion de Yao Kouassi Martial quelque peu avant la fin de la première période. Mais lucides, concentrés et avec une intelligence déconcertante qui créait même du grabuge entre les supporters du Zamalek qui bondaient le stade militaire du Caire,  les jeunes athlètes sortis du labo de Sol Béni vont contrer la pléthore d'offensives égyptiennes.
Durant plus de 75 minute les attaquants Zamalkaouis butent sur une défense bien regroupée de l'Asec mais et surtout sur un Daniel Tetchy Yéboua, grand espoir des cages ivoiriennes qui s'est retrouvé des ailes et de la baraqua. L'Asec aurait pu mettre le Zamalek à genou si les quelques banderilles de Mangoua Késsé étaient allées à leur terme. Mais les forces laissées dans le travail défensif ne le permettaient pas. Et si l'Asec semblait trembler comme le laissait voir une chue insolite de Patrick Liewig depuis son banc de touche, les joueurs sur le terrain restaient sereins et imperturbables jusqu'au coup de sifflet final qui clôturait un match avec un score vierge faisant les affaires des Mimosas avant de la réception de leur adversaire du jour dans deux semaines à Abidjan.
Patrick GUITEY