« Il y a beaucoup de choses à revoir. Je pense qu’il faut sérieusement prendre conscience des choses car chaque fois qu’il y a une compétition on répète la même chose et rien ne change. Il faut mettre beaucoup plus de sérieux dans ce qu’on fait », avoue Souleymane Tembely, tout en se référant au manque de préparation véritable de son équipe.
« Sur le plan technique, il faut commencer le travail plus tôt. Notre équipe n’a pas véritablement un bagage assez technique pour lire tout de suite un match. Il faut aussi qu’on fasse de bons regroupements à l’extérieur, afin de permettre aux filles de s’aguerrir aux contacts de grandes équipes. Habituellement, nous sommes obligés de jouer contre les garçons en lieu et place de matches amicaux », propose l’entraineur des Eléphantes avant d’enfoncer le clou.
« Les filles n’étaient pas prêtes pour ce tournoi. Au niveau de la préparation, il y eu beaucoup de difficultés. Au niveau de la gestion humaine également, il y a beaucoup de choses à revoir. Il y a des choses que je trouve inadmissibles. Certains disent que je me suis lancé dans la bataille comme ça, mais il y a eu des choses qui ont déstabilisé le groupe avant même les quarts de finale. Je refuse de parler à la presse étrangère de ces problèmes. Imaginez-vous que moi le coach, je n’ai pas la moitié de la prime d’une joueuse. Incroyable. Nous ne sommes pas là pour des primes, mais tout ça fait partie de la bonne gestion humaine », a révélé l’adjoint de l’entraineur principal Simon Guillou.
Au sujet de la prime, le technicien ivoirien aurait refusé de diriger l'entrainement de la sélection ivoirienne avant le quart de finale contre l'Angola, frustré qu'il a été par le montant de la prime que lui a payée le régisseur à Bamako. C'est donc son adjoint Djadji Clément qui avait conduit la séance, selon nos sources.
Pour finir, Tembely a fait des suggestions pour le redécollage du basket-ball ivoirien. « On n’est pas satisfait du résultat, mais on reverra les statistiques et l’organisation. Nous avons été géré par un comité ad’hoc. Nous espérons donc que la fédération se mettra véritablement en place avec un président fort, une véritable Direction Technique avec un cahier de charges bien défini et un plan de travail bien ficelé. Pour planifier et orienter le travail avec les coaches des équipes nationales. Afin de permettre au basket-ball ivoirien de rebondir », a proposé le technicien ivoirien à l’issue de l’Afrobasket dames 2011 remporté dimanche par l’Angola face au champion sortant le Sénégal (62-54), au stade du 26 mars à Bamako.
Alexis KOUAHIO, envoyé spécial à Bamako