Révélée à la Côte d'Ivoire grâce aux 18e championnats du monde qui ont lieu depuis le 15 juillet dans l'Oregon aux Etats Unis ,Jessika Gbaï Maka  a fait le bilan de sa première expérience à cette prestigieuse compétition .La sprinteuse de 23 ans évoque également dans cette interview son choix de courir pour la Côte d'Ivoire ,sa présence aux côtés de Murielle Ahouré et Marie Josée Ta Lou sans manquer de mettre en lumière son rêve pour son pays.

Pour votre  premier championnat du monde ,vous atteignez les demi-finales .Est-ce que  vous vous attendez à ce parcours ?

Ce que je peux dire c'est qu'avant cette compétition, tous mes proches m'ont dit que je pouvais atteindre les demi-finales .Mais ,il fallait que je donne le meilleur de moi-même.C'est ce que j'ai fait.Et ,on a réussi à disputer les demi-finales.

Vous disputez votre premier championnat du monde aux Etats Unis ,votre pays d'adoption .C'était sûrement une motivation supplémentaire ?

Absolument ! C'était vraiment une merveilleuse expérience  d'être sur la même piste avec autant d'athlètes talentueux pour ma première compétition professionnelle.Je l'avoue ! C'était exceptionnel !

Avec 22'89 lors de votre première course ,vous êtes repêchée.Comment avez-vous vécu cette nouvelle à l'issue de la course ?

22.89 n'était pas ma meilleure performance mais j'étais quand même  heureuse et reconnaissante pour ce repêchage .Car, j'ai fini indemne et j'ai couru un temps proche de ma meilleure performance. J'étais très heureuse qu'avec ce temps j'aie pu avancer dans la compétition.

De 22'89 à la première course ,vous faites mieux en demi-finale avec un chronomètre de 22'84.On se dit quelquepart qu'il y avait de la place pour réaliser un grand coup .Des regrets ?

Non, pas du tout !  Je n'ai aucun regret .J'ai  eu une saison extrêmement longue avec les joutes universitaires .Donc venir ici après 6 longs mois de compétition chaque week-end et toujours courir mon 3 meilleur temps est une bénédiction.

Ce championnat du monde a permis à la Côte d'Ivoire de vous connaître davantage. Comment est né ce choix de défendre les couleurs ivoiriennes alors que vous  pouviez choisir les Etats Unis ?

J'ai décidé de  courir pour la Côte d'Ivoire bien avant même de commencer à me lancer sur les pistes.Je suis très fière d'être ivoirienne.

Comment avez-vous vécu cette première compétition avec vos aînées du sprint ivoirien que sont Murielle Ahouré et Marie Josée Ta Lou ?

Ce fut une merveilleuse expérience en terme d''apprentissage.Elles  ont pu me donner un aperçu de ce que signifie être une athlète professionnelle.Et j'ai énormément appris à leurs côtés au cour de ces quelques jours passés ensemble  dans le cadre de ces championnats du monde.

Tout le monde voit en vous  ,une digne remplaçante de Ta Lou et Ahouré dans quelques années .

Est-ce que vous consciente de cela?

Je n'avais pas cette information.Mais  je suis bénie que l'on  me dresse une trajectoire pareille à celles de ces grandes sommités mondiales que sont  ces  deux dames.J'espère de tout cœur faire comme elles.

Quelles sont vos ambitions avec la Côte d'Ivoire ?

Mes ambitions sont nombreuses.Mais mon rêve c'est de disputer des finales de grandes compétitions internationales et  décrocher  de nombreuses  médailles  pour mon pays que j'adore.

Quelles sont vos prochaines compétitions pour le reste de cette saison ?

Malheureusement, les championnats du monde ont été la dernière joute de ma longue saison.Place aux vacances , je dirais.rire !!!

Ces premiers championnats du monde organisés par les Etats Unis ont été marqués par de nombreux problèmes liés à l'obtention de visa pour plusieurs grands champions.

Comment avez-vous vécu cette situation ?

En tant que citoyenne  américaine , je n'ai pas été confrontée à ce problème de visa.Toutefois,c'est dommage que de nombreux athlètes aient fait  face à un tel fardeau. World Athletics et les États-Unis auraient dû être mieux préparés.

Réalisée par Lebéni KOFFI

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