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Interview / Ouattara Brahima (Président de la FIHB) : «Le handball ivoirien n’a pas encore la pointure mondiale»

MONDIAL
Handball

Interview / Ouattara Brahima (Président de la FIHB) : «Le handball ivoirien n’a pas encore la pointure mondiale»

29 April 2008 0
Interview / Ouattara Brahima (Président de la FIHB) : «Le handball ivoirien n’a pas encore la pointure mondiale»

Ouattara Brahima, le Président de la Fédération Ivoirienne de Handball (FIHB) plus connu sous le pseudo de OB s’ouvre pour la première fois au premier portail ivoirien du sport pour s’étaler sur les dernières éliminatoires des Jeux Olympiques 2008, sur les prochaines élections et surtout sur les conditions difficiles dans lesquelles le hand ivoirien baigne depuis plusieurs années.
Comment se déroulent les compétitions nationales en ce début de saison ?
Les compétitions se déroulent bien. Les perspectives sont donc bonnes. Nous sommes à la 4è année de notre mandat. Chez les hommes, nous sentons une évolution par rapport aux dames. Le départ des internationaux dames en France a freiné quelque peu l’élan des joueuses. Mais le Rombo et l’Africa tirent toujours le peloton de tête. Chez les hommes li y a 5 ou 6 équipes qui se tiennent.
Que dire des compétitions de jeunes?
Les compétitions de jeunes se sont bien déroulées. Les phases finales se sont jouées du 19 au 25 mars dernier. Il y a eu de l’engouement. Nous avons installé des ligues de jeunes à Bouaké, à Korhogo, à Daloa et à San-Pédro. Nous allons bientôt installer la ligue d’Abengourou.
La fermeture du Palais des Sports de Treichville ne perturbe t-elle pas vos compétitions. Etant donné que le Forum de l’université ou vous vous déportés est souvent occupé pour d’autres manifestations?
Cela ne nous perturbe pas mais c’est un peu gênant de constater que la salle du Forum est occupée pour d’autres manifestations. C’est surtout à cause des intempéries, pluie, soleil, vent que nous jouons en salle. La seule salle homologuée dont nous disposions c’est le Palais des Sports qui est malheureusement fermé depuis huit mois. Les travaux n’ont pas encore débutés nous ne savons donc pas quand est-ce que le Palais va rouvrir. Le Forum de l’Université appartient au Centre des œuvres universitaires CROU. A tout moment les étudiants peuvent donc réquisitionner la salle pour leurs activités. Ils sont prioritaires sur nous. C’est vrai que c’est la Fédération Ivoirienne de Handball qui fait des démarches pour la réouverture de la salle, fermée pendant 15 ans et qui était devenus un dortoir. Il faut donc que les autorités sportives pensent à doter Abidjan de quatre salles. A défaut, construire deux salles qui viendront compléter le palais à trois au moins. Les sports de mains : le volley-ball, le basket-ball, la boxe, le tennis et le handball utilisent la salle. Ca fait trop pour le seul palais, qui est d’ailleurs fermé. C’est donc dommage que la construction de salles pour les sports de mains ne soit pas une priorité pour le gouvernement ivoirien.
N’avez-vous pas de crainte pour le niveau du handball ivoirien, eu égard aux terrains de fortune qui abritent les compétitions locales. Surtout que le palais a été régulièrement fermé, ces cinq dernières années.
Il y a des pays qui n’ont pas de salle comme le palais des sports, mais qui sont toujours dans les phases finales des compétitions internationales. Le Cameroun par exemple comptent parmi les grandes nations de handball sur le continent n’avait pas de salle. Les clubs jouent sur le bitume .C’est pourquoi le pays refusait d’organiser les compétitions internationales. Ce n’est que dernièrement que les chinois y ont construit une salle à 5 milliards de franc qui sera inaugurée bientôt. Raison pour laquelle le Cameroun demande à abriter la coupe d’Afrique en septembre prochain. C’est un handicap de ne pas pouvoir disposer du palais mais je dis que les clubs africains ont l’habitude de jouer sur du bitume. Au niveau africain ce n’est donc pas un handicap. C’est en Europe ou dans les pays de  l’Afrique du nord que ça devient un handicap. Le niveau du handball ivoirien n’est plus au niveau Africain. Il est au niveau mondial. La Côte d’Ivoire et l’Angola sont positionnés au plan mondial où ils rivalisent avec des pays comme la Corée, la France, la Hongrie etc.…. Pour faire du sport de niveau mondial, il nous faut avoir obligatoirement des infrastructures adéquates.
Comment expliquez-vous la non qualification des dames aux Jeux Olympiques ? La sélection a telle été mal préparée ou  la sélection ivoirienne est-elle tombée dans une poule difficile ?
Je ne dirai pas que nous sommes tombés dans un groupe difficile. J’ai dis toujours que si nous devons nous qualifier pour une compétition ou la remporter, il faut pouvoir battre toute les équipes qui y participent. Il n’y a donc pas d’à priori. Sinon nous serions obligés de choisir nos adversaires avant de participer à toutes compétition. Mais il faut tout de même reconnaître que la France et la Corée étaient au dessus du Congo et de la Côte d’Ivoire. Nous avons fait 10 jours de préparation à Bordeaux ce qui n’est pas rien. L’entraîneur français Thierry Vincent de Mérignac avait dit que la France est en avant, à des années lumière de la Côte d’Ivoire et du Congo. Nous n’avons même pas le minimum pour nous entraîner. Nous nous mesurons donc à des adversaires, à armes inégales. Mais c’est le score fleuve qui nous gène un peu. Les filles se sont basées sur leur performance de novembre dernier ou elles s’étaient bien comportées face à la France, lors de leurs deux confrontations. Elles sont donc venues relaxes. La France avait plus peur de la Côte d’Ivoire que de la Corée. Et ça a été un naufrage. Je pense que ce sont des choses qui ne devraient pas arriver. Sinon la logique a été respectée avec la qualification de la France et de la Corée.
Quel est aujourd’hui le niveau du handball ivoirien sur le plan africain et mondial ?
Sur le plan Africain, nous ne faisons que poursuivre l’Angola. Même si nous avons quelquefois des accidents de parcours face au Congo qui nous talonne. A part l’Angola, aucun autre pays n’arrive à nous battre. C’est l’Angola, la Côte d’Ivoire et puis les autres. L’Angola a trois années d’avance sur les autres pays Africains. L’Angola rentre aujourd’hui dans la cour mondiale. La Côte d’Ivoire est certes qualifiée pour le Mondial 2009, mais elle n’a pas encore la pointure mondiale. Il faut donc travailler pour atteindre ce niveau. Les infrastructures sont indispensables. L’Angola a neuf salles. Il se donne les moyens de sa politique. La fédération angolaise de handball a un budget de 1,2 milliard de franc CFA.  Pour la Coupe d’Afrique des Nations l’Etat a dégagé 8,5 milliards. Avec 700 millions pour la préparation des équipes. Comparaison n’est pas raison. Mais des deux pays, l’Angola n’est pas plus riche que la Côte d’Ivoire. Tout est une question de volonté politique. Si le sport est une priorité pour l’Etat ivoirien alors qu’il mette les moyens pour son développement. Les espaces à bâtir se font de plus en plus rares à Abidjan. A tel point que le jour qu’on voudra construire un espace de jeu, on sera obligé de le faire hors d’Abidjan. Dans ces conditions, il sera difficile pour les spectateurs d’effectuer le déplacement pour suivre les compétitions. Si l’ont veut des résultats, il faut dégager les moyens qu’il faut. Les billets d’avions et les primes ne suffisent pas pour avoir de bons résultats. Il y a des choses qu’il faut faire en amont. Des infrastructures, des salles de musculation, des dispensaires ou centres médicaux, des médecins (kiné) pour les sportifs. Tout ce qui concourt à la préparation physique technique et athlétique des sportifs. L’Angola et les pays du Maghreb le font pourquoi pas nous.
Deux joueuses ivoiriennes ont fui, en France après les éliminatoires des J.O. Où en êtes vous avec leur recherche par Interpol ?           
Nous sommes toujours au point zéro. Ces deux filles n’ont pas encore été repérées. Elles ont bénéficié de la complicité de certaines personnes en France. Nous sommes rentrés avec leurs bagages et leurs passeports. Nathalie Krégbo est déjà aller plusieurs fois en Europe. Elle était d’ailleurs sollicitée par de grands clubs européens, mais elle a préféré s’enfuir par la petite porte. C’est regrettable.
Votre mandat prend fin cette année. Comment entrevoyez vous la prochaine élection, à laquelle vous êtres candidat à votre propre succession ?  L’élection à la présidence la FIHB est prévue pour novembre ou décembre. Nous avons donc le temps de la préparer. Le moment venu, j’annoncerai officiellement ma candidature. Je suis candidat pour terminer le travail que les clubs m’ont confié il y a 4 ans. Il y a encore beaucoup à faire pour le développement du handball ivoirien. Mais, je me limiterai à deux mandats, si les clubs me renouvellent leur confiance. Je ne m’occupe pas de mes probables adversaires. Ils sont libres de se présenter, s’ils remplissent les conditions. Cependant je voudrais que cela se fasse dans l’esprit sportif, sans coups bas et autres campagnes de dénigrements et de calomnie.
Après le tirage au sort des poules de la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe 2008, quelles sont les chances des trois clubs ivoiriens dans cette compétition ?
Le Rombo est mieux loti que les deux autres représentants ivoiriens. L’Africa et le Red Star devront batailler dur pour sortir de leur groupe respectif ou il y des ténors.
Réalisée par Alexis KOUAHIO

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