Les Fennecs dans le groupe A partent avec les faveurs des pronostics. Après un ticket de mondial arraché au champion d'Afrique, il en saurait être autrement. Etendre sa renaissance mondiale au plan africain, telle sera la lourde tâche des hommes de Rabah Saâdane.
 
Sans une troisième qualification historique pour le mondial 2010, l’Algérie n’apparaîtrait pas comme un favori de la CAN et même de la poule A. et pourtant, l’énorme performance en éliminatoires Can-Mondial 2010 des Fennecs oblige au respect et inspire la crainte. Mais il y a bien longtemps que plus personne ne misait un copeck sur la sélection algérienne éteinte après l’apogée de son football des années 80 à 90 auréolée de deux participations en coupe du monde (1982 et 1986) et une CAN conquise à domicile en 1990. Tenante du titre, l’Algérie lors de la CAN 1992 déçoit avec une élimination dès le premier tour. Disqualifiée de la CAN 1994 après avoir utilisé un joueur sous le coup d’une suspension, les Fennecs broient du noir. Jusqu’en 1996 où ils reviennent timidement avec à leur tête Rabah Madjer, légende du football algérien. Le retour, le vrai au premier plan du football algérien, c’est lors des éliminatoires Can-Mondial 2010. Des tours préliminaires au cours desquels les Fennecs écartent les Lions du Sénégal de la Coupe d’Afrique et surtout l’Egypte de la Coupe du Monde.  Le retour au premier plan mis au compte de Rabah Saâdane, le sélectionneur algérien. Si retour il y a, c’est que Saâdane était bien là avant son dernier come-back, le 5e, à la tête des Fennecs.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Saâdane a le come-back gagnant dans le sang
 
Déjà dans le staff technique en 1982 lors du premier mondial de l’Algérie en Espagne, Rabah Saâdane est titularisé de 1985 à 1986 pour la deuxième campagne algérienne en coupe du monde cette fois au Mexique. Remercié après cet épisode, il attend 13 ans (1999) pour retrouver le banc de sa sélection nationale après une piètre prestation de l’Algérie à la CAN 1998. Le prochain retour c’est en 2004 que Saâdane l’effectue avec une élimination en quart de finale face au Maroc, futur finaliste malheureux face à la Tunisie.  Après l'élimination au tour préliminaire de la CAN 2008, la fédération algérienne décide de remercier Jean-Michel Cavalli et choisit de rappeler pour la cinquième fois, l'ancien sélectionneur qui avait participé à la Coupe du monde 1982 en tant que membre du staff et à la Coupe du monde 1986 en tant que sélectionneur. Le résultat est historique. Car 24 ans après 1986, Saâdane sera encore présent pour un autre mondial, le troisième, des Fennecs. Mais en Angola, il faudra passer de l’homme des trois coupes du monde à celui de la coupe d’Afrique pour confirmer le parcours en éliminatoires et le regain de vitalité du football algérien.
 
Rafik Saifi loin de vieillir
 
La vraie star algérienne, ce sera sûrement sur le banc qu’il se trouvera avec Saâdane à la baguette. Mais sur le terrain, les Fennecs regorgent de plusieurs talents. Outre Nadir Belhadj, Anthar Yahia ou Karim Ziani qui sont les plus connus, il y a un certain Rafik Saifi qui, à 34 ans se bonifie avec le temps. L’ex-buteur et capitaine du FC Lorient maintenant à Al Khor au Qatar fut l’un des meilleurs buteurs algériens lors des éliminatoires avec 3 buts. Une performance qui le porte à présent à la 6e place des meilleurs buteurs de l’histoire de la sélection algérienne avec 18 buts en 55 capes. Pour sûrement sa dernière CAN, l’algérois compte se rapprocher d’Abdelhafid Tasfaout (35 buts) et de Rabah Madjer (28 buts) les deux meilleurs buteurs de l’histoire de la sélection nationale d’Algérie. 
 
Par Patrick GUITEY