Depuis l’introduction de la discipline en 2016, la Côte d’Ivoire n'a toujours pas réussi à se qualifier pour le tournoi olympique de rugby à 7. Une stratégie a été élaborée pour participer à Los Angeles 2028.

« Dans les quatre ans qui viennent, on ira chercher le très haut niveau », ambitionne Fabrice Brito, le frère de l’ancien international Max, et actuel sélectionneur de la Côte d’Ivoire à 7. 

Un très haut niveau qui se décline en plusieurs challenges, à commencer par la participation au Mondial et bien entendu, les JO de Los Angeles 2028.

Douzième du tournoi qualificatif pour les JO disputé en septembre 2023, la Côte-d’Ivoire a gagné cinq places dans la hiérarchie continental lors du récent Championnat d'Afrique (juillet 2024) à l’Ile Maurice.

Un sursaut qu’on peut attribuer aux actions fortes menées par l’équipe du Président de la Fédération, Elvis Tano. La création de l’Académie Max Brito participe de cette politique.

« Dans cette vision, nous avons créé l’Académie début 2024, qui est techniquement fonctionnelle. Elle représentera le rugby à 7 pour l'emmener à la performance. C'est un véritable centre national d’entraînement où les athlètes pourront s'entraîner sur des infrastructures adéquates et dans un cadre propice à la recherche de la performance, confirme Fabrice Brito, le coach national du R7 ivoirien. Elle bénéficiera de coachs et de compétences capables de nous aider à réaliser les performances et décrocher des titres et des qualifications aux grandes compétitions telles que les Jeux olympiques »,

Un Centre National technique en préparation

La Fédération ivoirienne (FIR) n’est pas en reste, comme le précise Diack Gassama, son Directeur Exécutif. 

« La construction d'un Centre National Technique permettra de préparer nos élites aux exigences du haut niveau ».

Outre l’académie Max Brito, la FIR a mis sur pied un projet innovant il y a deux ans, avec le lancement des Championnats Scolaires et Universitaires de Rugby (CSSUR).

« Nous voulons promouvoir le rugby à l'école à travers les CSSUR, confirme Diack Gassama. Et ce programme constitue un levier crucial pour la détection des talents émergents ».

Un projet rendu possible grâce à un partenaire officiel (Touton) qui a fait don de 1000 ballons, en vue de faciliter la pratique du rugby dans tout le pays.

La fédération (FIR) s'attèle à « rendre le championnat local plus attractif afin de dynamiser le développement du rugby en Côte d’Ivoire », espère Andréa Kouassi, le Directeur Technique National.

                                       Bataille pour le rayonnement du R7 

« Nous œuvrons pour disposer davantage de temps de jeu au niveau du R7 et pour participer également aux différents tournois dans la sous-région et à l'international ».

À côté des efforts consentis par la FIR, des initiatives privées et autres partenariats contribuent à poser les jalons d'une prochaine qualification aux Jeux olympiques. 

C’est dans cet élan de mobilisation autour de l'ovalie ivoirienne qu'intervient William Yassi Bolly Junior, l’international ivoirien de R7 basé à Paris, à travers son “Association Sportive Babi Rugby”.

« Mon objectif, c'est d’aider le rugby ivoirien. Cela s'est matérialisé par un don de matériel aux filles et enfants en mars dernier lors de la première édition. Les prochaines éditions s’annoncent explosives », promet-il.

Le soutien de l'ambassade de France en Côte d'Ivoire est également de taille dans cette bataille pour le rayonnement du R7 ivoirien. 

Toutes ces initiatives couplées à la création d'une équipe des moins de 20 ans n'ont qu'une seule mission : les JO Los Angeles 2028, voire 2032. Les bases sont posées, cap sur les résultats à présent ! 

Lebéni KOFFI 

Côte-d’Ivoire 

PARISMEDIAS2024