Samedi dernier, la Commission Régional des Arbitre 3 (CRA 3) célébrait ses arbitres ayant marqué le championnat régional et de district. C'était l'occasion pour Félix Assoumou Ettien, président de la CRA 3 et Vice-président de la Commission Centrale des Arbitres, de faire le point de la saison écoulée au niveau de sa commission. Il s'est aussi penché sur l'arbitrage au plan national, l'effort de la Fédération ivoirienne de Football sans oublier l'avenir au niveau de l'arbitrage ivoirien.

Quelles sont vos impressions à l'issue de cette cérémonie !

Vous savez, après une saison difficile tendue, il est important que souvent les arbitres se retrouvent. Nous déposions les drapeaux, les sifflets, et puis célébrer nous-mêmes. Parce que, quoi qu'on dise, personne ne peut t'aimer à ta place. Nous avons été décriés, nous avons été insultés, tout à fait normal. Parce que, qui va perdre, et puis t'applaudir. Mais nous, en tant qu'arbitre, il est important que nous évacuions ce stress. En organisant cette manifestation pour danser, pour manger, pour consolider les relations. Ensuite, pour aussi motiver les jeunes. Parce que nous avons récompensé les jeunes qui ont animé le championnat district, c'est vrai. Ils viennent d'arriver, mais c'est pour leur dire, en faisant un peu d'effort, voilà comment ça se passe. Aujourd'hui, vous avez vu, ils étaient contents motivés. Ceux qui n'ont pas été récompensés, ils regrettaient. Mais on sent dans leur regret que c'est une vengeance. Pour que l'année prochaine, à la même date, ils soient aussi récompensés.   Voici un peu l'objectif de cette manifestation.

Vous avez un crush, c'est-à-dire un arbitre qui vous a vraiment marqué aujourd'hui, qui a récompensé. Un coup de cœur, en fait.

Oui, il y a, au niveau des enfants, il y a la jeune demoiselle Koné Matinin, qui vient à peine d'arriver, mais qui a des qualités. Elle a fait la finale du tournoi, qui a été remportée par la commission régionale de Dabou. Et elle m'a vraiment tapé à l'œil, et j'ai donné instructions aux instructeurs de la suivre de près. Parce que vous savez que les dames, en Côte d'Ivoire, c'est un peu rare. Aujourd'hui, en dehors de Natacha et Zomandré, nous n'avons plus de dames. Donc il faut préparer la relève. Donc, Matinin et Ettien Naomie sont en train de venir. Donc c'est l'occasion de les célébrer, afin qu'elles puissent garder cette motivation.

C'est qui le jeune de 14 ans qui été présenté ?

Oui, un jeune de 14 ans qui a été présenté. Vous voyez, avant, quand on disait un arbitre, on s'attendait à des barbes blanches. Aujourd'hui, quand vous voyez la CAF, c'est les jeunes de 17 ans, 18 ans, 25 ans, qui font le championnat. Donc, la CAF nous a donné instruction, de rajeunir le corps arbitral. À partir de 10 ans, déjà, il faut commencer. Parce que quand tu deviens international, à partir de 30 ans, 40 ans, au moment où tu vas acquérir l'expérience, tu as 45 ans, quand bien même que la qualité est là, le corps va te lâcher. Donc, il faut commencer plus jeune, à partir de 10 ans, avec 25 ans, 26 ans en international. Et à ce niveau, on peut faire au moins 3 mondiaux. Donc, voici un peu l'objectif. Ce petit-là, je vous donne rendez-vous l'année prochaine, ou dans deux ans, vous allez le voir sur le terrain. Et vous-même, c'est l'un des arbitres vraiment le plus jeune du Côte d'Ivoire. Il est très compétent.  Après lui, il y en a un encore, mais qui n'est pas arrivé ce soir. Donc, Ivan, c'est l'exemple pour dire à tous les ivoiriens qu'on n'a pas besoin d'être vieux. L'arbitrage commence à partir de 10 ans, 9 ans.  C'est ce que nous recommandons aujourd'hui la FIFA et la CAF.

Alors, FIFA et CAF, est-ce qu'aujourd'hui, vous pensez véritablement que la FIFA est véritablement aux côtés des arbitres ivoiriens ?

Oui, bien sûr. Ça, je peux vous dire sans me tromper qu'aujourd'hui, il faut dire que le président Idriss, quand il a commencé, c'est nous-mêmes les arbitres qui étions déchirés. On ne peut pas mettre de grains dans une forêt qui n'est pas nettoyée. Aujourd'hui, quand le président Idriss a su que la paix est revenue et que nous sommes devenus un, alors il a investi véritablement dans corps arbitral. Aujourd'hui, tous les arbitres sont habillés gratuitement. Nous avons fait toutes les formations qu'il faut. C'est la première fois qu'on a fait toutes les formations en introduisant la VAR, qui coûte plus de 80 millions de FCFA comme formation. Aujourd'hui, nous avons des opérateurs, nous avons des VOR arbitres terrains, vraiment la FIF nous accompagne. C'est pourquoi vous voyez que la FIF est vraiment exigeante sur nos prestations. Parce que quand un père te donne assez de moyens, alors toi, tu as l'obligation de finir le résultat. Donc la FIF nous accompagne sérieusement. Cette année encore, la FIF va nous accompagner parce que nous venons de renouveler le contrat avec notre sponsor, la Fondation Lonaci. Et je pense que vous ne serai pas déçu cette année pour la saison qui arrive. Vous avez vu la poule B et la poule A. Nous aussi, nous constitutions une poule. Parce que quand nous avons vu le tirage au sort, on s'est dit, mais tiens, tous les matchs seront des matchs tendus. Donc il faut se déstresser pour que nous aussi, nous puissions attaquer ces matchs dans de bons esprits.

Quel est votre appel à tous les arbitres ivoiriens ?

Je voudrais féliciter tous les arbitres ivoiriens qui ont animé le championnat, les encourager. C'est vrai, tout n'a pas été parfait comme toute oeuvre humaine. Mais je pense que nous allons tout faire pour que nous rattrapions ce qui nous a échappé l'année passée. Et nous disons à tous les arbitres de se mobiliser, d'être prêts. Parce que le 15 août, le championnat reprend. Et cette fois-ci, nous voulons entamer ce championnat et finir sans aucun bruit.

Réalisée par Chamade YAH