Didier Drogba se souvient de sa première soirée européenne comme si c’était hier. L’ex-attaquant de l’Olympique de Marseille faisait un déplacement à Santiago Bernabeu pour y  défier le Real de Madrid. Une expérience que le perce-défense  des Blues de Chelsea partage avec les hommes de Didier Deschamps.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Pour sa première sur l’échiquier étoilée face à une équipe constellée de stars, Drogba avait marqué le premier. Un pur moment de folie qu’il n’oubliera jamais.  «C’était mon premier match en Champions League. Deux ans et demi plus tôt, j’étais remplaçant en Ligue 2 (au Mans), et là, je me retrouvais à jouer la Champions League, à Santiago Bernabeu, face à la plus grande équipe du monde… et je marque ! J’étais chaud, jeune et insouciant et ça reste ma première grande émotion européenne», déclare t-il sur le site officiel de l’OM.
 
La joie du but marqué allait pourtant vite se transformer en cauchemar pour la défense phocéenne qui se pliera à 4 reprises par la faute de Roberto Carlos, Ronaldo (doublé) et Luis Figo. Ce naufrage à Madrid, Drogba avec du recul en évoque des raisons.
 
Mis à part le fait que le Real avait à cette époque «plus de qualités» avec  dans les rangs «Zidane, Ronaldo, Beckham, Figo et Raul», Drogba estime «qu’on les avait trop respectés. On s’était trop poser de questions avant le match à se demander même combien on allait en prendre».
 
Mercredi face au Real, Drogba conseille aux hommes de Didier Deschamps de n’avoir aucun complexe face au Real. «Si l’OM veut avoir une chance, il faudra leur imposer un combat d’entrée, sans faire de complexes ni trop se poser de questions». Car si «Bernabeu est un stade difficile», il l’est également «pour les joueurs du Real car s’ils n’ont pas marqué au bout de dix minutes, ils se font déjà siffler».
 
Pou réussir le hold-up que lui et ses coéquipiers ont manqué à l’époque, il faudra avoir un œil sur Cristiano Ronaldo. Pour Drogba c’est «l’homme fort» du Real. Pour l’avoir pratiqué en Premier League l’attaquant de Chelsea sait que «même dans un mauvais jour, il reste au-dessus des autres».
 
Par Patrick GUITEY