Comme la saison dernière, l'OL fait son marché à Lille. Après avoir dépouillé les dogs de Kader Kéita et de Mathieu Bodmer, le ssptuple champion vient d'enrôler pour 4 saisons, Jean II Makoun. Le milieu de terrain camerounais retrouve fièrement le meilleur club français et ses copains du LOSC.

C'est la révolution à l'OL. Ce lundi, Claude Puel a quasiment été intronisé comme nouveau manager du club gone, en remplacement d'Alain Perrin, qui négocie toujours son indemnité de départ. Le futur ex-entraîneur du Losc n'a pas tardé à marquer de son empreinte son arrivée, faisant signer Jean II Makoun, pour 15 millions d'euros (9 milliards 825 millions CFA). Le milieu défensif camerounais de 24 ans, après six saisons dans le Nord, tentera de s'imposer dans un effectif déjà fourni, notamment au milieu de terrain, ce qui entraîne un dégraissage nécessaire.

Alain Perrin retarde l'échéance jusqu'au bout. Viré comme un malpropre, dans la logique d'une annonce parue dès l'automne dernier, le premier entraîneur à offrir un doublé championnat-coupe à l'OL mérite amplement une indemnité de départ conséquente (sa dernière année de contrat). L'ancien technicien de Troyes et de l'OM n'avait jamais eu la main. Au niveau du recrutement, c'est Bernard Lacombe le boss, au niveau de l'équipe, il a souvent été "conseillé" par son propre président, Jean-Michel Aulas. Claude Puel, peut-être plus sérieux qu'un Perrin à l'humour irritant, va endosser un rôle de manager à l'anglaise, responsable de l'ensemble du secteur sportif.

Makoun, premier choix de Puel

L'ancien teigneux milieu défensif de l'AS Monaco est certainement l'entraîneur le plus à même de remplir cette mission. Claude Puel a déjà gagné haut la main le championnat français, en 2000, avec le club de la Principauté, avant d'atteindre les huitièmes de finale de la Ligue des Champions en 2007 avec les Dogues. Le natif de Castres a acquis une solide réputation d'entraîneur de confiance, qui travaille sur la durée, en témoigne le contrat de 4 ans qui va parapher avec l'Olympique Lyonnais. Au demeurant, la présence d'un entraîneur à la réputation mondiale n'est pas forcément gage de réussite sur la scène européenne. Didier Deschamps, un des entraîneurs qui a refusé le poste, n'avait que très peu d'expérience sur un banc de touche avant sa finale de Ligue des Champions.

Intelligent, Puel frappe d'entrée sur le marché des transferts alors qu'il n'est pas officiellement aux commandes. Les relations entre les deux clubs sont excellentes depuis le double-transfert de Keita et Bodmer l'été dernier (25 millions d'euros), mais également parce que Michel Seydoux, le président lillois, n'est pas hostile à son frère, Jérôme Seydoux, dirigeant lyonnais. Le transfert de Jean II Makoun s'est donc conclu en douceur. L'indemnité de départ offerte à l'OL (15 millions d'euros) englobe l'acaht du milieu défensif et de l'entraîneur. Le Camerounais a signé pour quatre ans et tentera de suivre les traces d'autres récupérateurs africains désormais en haut de l'affiche européenne, le Ghanéen Michael Essien et le Malien Mahamadou Diarra.

Des départs en pagaille

Les septuples champions de France enregistrent leur quatrième recrue estivale, après Ederson, Hugo Lloris et Miralem Pjanic. Dans le rayon des départs, Milan Baros et Fabio Santos sont d'ailleurs de retour de prêt. L'attaquant tchèque et le milieu brésilien devraient certainement voir ailleurs. C'est le cas de nombreux Lyonnais. A ce jour, seul le prometteur Loïc Rémy n'habite plus entre Rhône et Saône. Sébastien Squillaci, Grégory Coupet, Anthony Réveillère, Hatem Ben Arfa et Patrick Müller vont bientôt trouver un nouveau port d'attache.

Quid d'ailleurs de Jérémy Toulalan, devenu indiscutable, et de Juninho, le meneur de jeu en plein déclin ? Claude Puel aura certainement envie de reformer le tandem performant composé de Makoun et Bodmer. Avec cette entrée d'argent, et l'enveloppe de transfert quasiment illimitée, l'OL va continuer à renforcer ses points faibles (un défenseur central et des latéraux droit et gauche notamment). Sous les nouveaux conseils de Claude Puel, qui tentera de remplir pleinement son rôle de patron du sportif.

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