Serge Alain Liri, l’attaquant ivoirien se refait une nouvelle santé à Boulogne- sur- Mer en Ligue 2. Entré en jeu seulement à la 74è mn de jeu contre Gueugnon le week- end dernier, le Boulonnais a inscrit le but vital qui permet aux siens de lâcher ses poursuivants dans la course au maintien.
Il n’a passé qu’un gros quart d’heure sur le terrain de Gueugnon, vendredi soir. Mais son but sera probablement décisif dans la course au maintien que mène Boulogne- sur- Mer depuis l’ouverture de la présente saison. «On sortait d’une période difficile, mais on savait qu’il ne fallait pas se louper dans les rencontres avec des concurrents directs pour le maintien», raconte heureux Serge- Alain Liri. Avant de recevoir le relégable Libourne- Saint- Seurin, ce vendredi puis Dijon et Niort, Boulogne a donc, grâce à son attaquant ivoirien de 29 ans, pris les trois points qui pourraient assurer sa survie en Ligue 2.
«Mais, ça n’a pas été facile. Gueugnon poussait pas mal et l’entraîneur m’a fait rentrer pour exploiter les occasions de contre», explique- t- il. La vitesse et la vivacité de Liri, Philippe Montanier, l’entraîneur boulonnais, a appris à les apprécier lorsqu’il était l’adjoint de Robert Nouzaret, qui avait appelé chez les Eléphants l’attaquant, qui brillait à l’époque avec Sedan. Mais, au terme de son contrat avec le club ardennais en juin 2005, Liri se retrouve au chômage. «Je suis resté six mois sans jouer. Et puis Philippe Montanier m’a proposé de relever le défi de Boulogne en National. J’ai signé tout de suite», se souvient le buteur boulonnais. Bien lui en a pris. Depuis, «le revenant»  reverdit. Auteur de deux buts en treize matches lors de sa demi- saison, il en marque ensuite six lors de la campagne pour la montée en Ligue 2 la saison dernière.  «On a vécu une aventure collective tellement formidable la saison dernière que ce serait dommage que ça s’arrête maintenant. C’est pourquoi on se bat tous pour le maintien en Ligue 2. Et même si je ne suis pas toujours titulaire, je donne tout ce que je peux pour Boulogne», souligne l’ancien sanglier.
En vingt- huit apparitions dans l’actuel campagne de Ligue 2, Serge- Alain Liri n’a été titulaire que quatorze fois. Mais il ne s’en offusque pas. « En début de saison, on jouait en 4-4-2 et j’étais souvent dans le onze de départ. Et puis, l’entraîneur a adopté un système avec un seul attaquant. Il a logiquement maintenu  en pointe celui qui marque le plus, Grégory Thil. Et puis il est revenu au 4-4-2 et je partage le poste de deuxième attaquant avec Benjamin Psaume». Utilisé comme joker, l’international ivoirien garde cependant un formidable état d’esprit. Ne se plaint jamais de ce statut peu enviable d’intermittent de spectacle. Mais, il est conscient qu’il revient de loin. Liri adore qu’on le sollicite dans la profondeur où il peut faire parler sa vitesse. Seul hic : son manque de réalisme. Un péché qui a empêché le joueur d’accomplir la carrière à laquelle son talent le prédestinait. Jusqu’à vendredi soir, Serge- Alain Liri n’avait réussi que deux petits buts. Un doublé à Guingamp, qui n’avait pas empêché la défaite (2-4) au Roudourou. A Gueugnon, il n’a marqué qu’une fois. Mais ce but ô combien important, devrait peser lourd dans le décompte final de la formation boulonnaise à l’heure du bilan.
 
Joachim Tiegna