Le samedi 22 août 2020, c’est également la date choisie par le Burkina Faso, pour le renouvellement de l’instance de gestion de son football. Contrairement à la Côte d’Ivoire, la famille locale ne passera pas par la case d’une Assemblée Générale Ordinaire devant mettre en place une Commission Electorale installée depuis 2019. Une situation que conteste Amado Traoré, l’un des 6 candidats à la succession du Colonel Sita Sangaré qui, comme Sidy Diallo en Côte d’Ivoire, a décidé de ne pas rempiler pour un nouveau mandat.

Ce retrait n’empêche pourtant pas l’une des parties à cette joute électorale, de voir son ombre planer sur la prochaine Assemblée Générale Elective. D’ailleurs, le lundi 8 juin dernier, le directeur de campagne de l’ex-président du Rail club du Kadiogo (2003-2010) dans un communiqué a attiré l’attention de l’opinion sur « des violations graves du processus électoral et des agissements de l'équipe sortante de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) ». S’appuyant sur « le code électoral type de la FIFA approuvé à Zurich en 2007 », le camp Amado Traoré dénonce l’irrégularité de celle installée par la FBF. En effet, contrairement aux dispositions conseillées par la FIFA, les membres de la commission électorale, au lieu d’être élus par l’Assemblée précédant l’élection, ont été plutôt « désignés par on ne sait quelle autorité et en vertu de quel texte légal. La prétendue commission électorale provient d'une œuvre miraculeuse matérialisée en son temps par une liste de ses membres (05 au total) avec un président déjà désigné. Aucun membre n'a fait acte de candidature. Au regard de ce qui précède, aucune disposition de la FIFA pourtant OBLIGATOIRE n'a été respectée », indique le communiqué relayé par la presse locale. Une situation « de nature à compromettre la crédibilité de l'élection du futur président de l'instance faîtière et partant, causer une certaine instabilité au milieu du football burkinabè », a prévenu Salif Léonce Diarra, directeur de campagne d’Amado Traoré.

La FBF appelle les candidats à maîtriser le code électoral burkinabé

Des allégations jugées hors de propos par la Fédération Burkinabè qui a appelé à la prudence. Car même si la FBF reconnait les dispositions du code produit par la FIFA, elle souligne à contrario que « la FIFA énonce que chaque association doit maîtriser la procédure afin d'assurer des élections transparentes et démocratiques ». Pour la FBF, cet énoncé contenu sur la page 24 du document de la FIFA brandi, signifie que « chaque Fédération doit rédiger son code électoral en prenant en compte ses particularités. C'est exactement ce que la FBF a fait par l'adoption de son propre code électoral en assemblée générale à laquelle les membres affiliés ont pris part de façon responsable. Au demeurant, les 5 membres de notre commission électorale ont tous été dûment élus par l'assemblée générale ».  Pour finir, le communiqué signé d’Alexandre Le Grand Rouamba, Porte-parole de la FBF a appelé l’ensemble des candidats déclarés, à « maîtriser le contenu du code électoral burkinabè afin d'éviter les amalgames, toute chose qui peut être source de tensions inutiles ».

L'élection du nouveau président de la FBF est prévue pour le samedi 22 août prochain.  Amado Traoré, Lazare Banssé, Bertrand Kaboré, Laurent Blaise Kaboré, Mory Sanou et Abdoul Karim Baguian sont les 6 candidats déclarés pour la succession du Colonel Sita Sangaré.

Patrick GUITEY