La Côte d'Ivoire entre en lice pour la 23è CAN de son histoire, face à l'Afrique du Sud. Une affiche de choc qui n'a pris l'habitude de baigner les phases finales de la compétition.

La dernière fois que les Eléphants affrontaient des Bafana Bafana à la CAN, c'était le 11 février 1998. Les deux équipes s'étaient quittées sur un nul (1-1) dans le groupe C. La Côte d'Ivoire s'était arrêtée en quart de finale battue aux tirs au but par l'Egypte. Quant à l'Afrique du Sud, elle se faisait battre par le même adversaire, en finale. 21 ans après, les deux nations se retrouvent, mais cette fois avec des ambitions modestes.

Eliminée au premier tour de la CAN 2017 après avoir remporté, à la surprise générale, celle de 2015, La Côte d'Ivoire fuit les habits de favori, sans abandonner son histoire. « Nous ne sommes pas favoris, mais nous sommes dans la Côte d'Ivoire », a confié Max Alain Gradel, l'un des cadres des Eléphants. Et son capitaine, plus jeune que lui, ne dit pas le contraire. « Notre ambition ? C'est d’abord tout faire pour sortir de cette poule et après on pourra rêver (...) Il faudra prendre match après match et essayer de faire honneur à la Côte d'Ivoire en allant le plus loin possible », a-t-il déclaré. Le révélateur sud-africain devrait donner des indications sur la valeur de la monture des Eléphants.

Mais en matière d’amabilité, les Bafana Bafana semblent imbattables. En bouclier de ses joueurs, c’est le sélectionneur national qui agite le drapeau blanc, à quelques heures d’un match déjà décisif pourtant.  « Nous devons tout le respect à la Côte d'Ivoire. L'Afrique du Sud est une équipe humble et modeste. Nous ne sommes pas favoris mais nous pouvons gagner », a indiqué Stuart Baxter. Le manager écossais affiche cependant des ambitions techniques qui trahissent l’humilité affichée. Car face à la Côte d’Ivoire, et en ayant le résultat du Maroc en tête, il faudra tout de suite marquer son territoire pour faire la différence. « Dans les 30 premières minutes, nous allons essayer de faire bonne impression en tentant de prendre le match en main ». Des mots qui font à présent place au jeu attendu par deux peuples en quête de leur lustre d’hier.

Patrick GUITEY au Caire