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Des Eléphants de l’esthétisme au réalisme

Football
Elephants
CAN 2019

Des Eléphants de l’esthétisme au réalisme

9 July 2019 0

Lents, en souffrance mais en avant. Un jeu de mots qui relate bien le parcours des Eléphants dans la CAN 2019 en cours. Loin d’être fringant, les Eléphants sont là où leurs fans ne les attendaient pas forcément. En quart de finale.

Certainement gauche et veule comme l’Albatros, Les Eléphants volent vers des cieux inopinés. Hier fringante mais sans résultat probant, la Côte d’Ivoire a troqué ses habits de séduisante équipe avec ceux de formation réaliste. Mieux vaut souffrir avant de sourire que le contraire. En tout cas, les Eléphants-nouveaux n’entendent pas s’encombrer de fioritures si la tactique permet d’avancer. « Le plus important dans le football, c’est de gagner. On ne se pose plus la question de savoir comment on gagne. Le Mali a bien joué. Ils ont eu plusieurs occasions pour tuer le match. Ils ne l’ont pas fait. Nous avons eu une, nous l’avons concrétisé et c’est nous qui sommes qualifiés », a déclaré Wilfried Bony. Comme pour imager le nouveau cap de cette Côte d’Ivoire qui élève le résultat au même niveau que le plaisir. « Il n’y a pas de plaisir à bien jouer si on ne gagne pas. C’est vrai que c’est laborieux, mais on avance. A Abidjan, si nous étions revenus qu’avec le beau jeu en 2015, je ne pense pas que les Ivoiriens auraient été aussi heureux », a confirmé Wilfried Kanon, acteur de la victoire de la CAN 2015.

Des chiffres pour voir au-delà de l’esthétique

Pourtant, en Egypte, les esprits n’arrivent pas à se décoller de cette image glamour des Eléphants. Celle de l’équipe de possession avec de la créativité et des séquences à faire perdre la voix aux commentateurs. Une histoire qui ne sommeille point surtout quand au sein de l’effectif de Kamara Ibrahim, il existe des noms tels que Wilfried Zaha ou encore Nicolas Pépé loin de la prestation esthète attendue. Sur le dernier cas, le sélectionneur ivoirien a tenu à faire des précisions. « Il faut rappeler que Nicolas Pépé a, à peine plus de 10 sélections (13 au total à présent). Il est peut-être connu en Europe, mais l’Afrique c’est plus difficile. La CAN c’est autre chose que le talent. Il faut lui laisser le temps de découvrir », confiait le technicien ivoirien. En attendant, les Eléphants marchent avec un bilan de 3 victoires, 1 défaite, 6 buts inscris contre 2 encaissés en 4 sorties. Des stats loin du sans faute de l’Algérie. Le prochain adversaire de la Côte d’Ivoire qui marque 4 victoires en 4 matches avec 9 buts inscris et aucun encaissé. De quoi offrir aux Fennecs le statut de favori du duel avec des Eléphants qui rêvent d’être aussi surprenants qu’illisibles.

Patrick GUITEY à Suez

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