Le buteur du FC Séville n’en revient pas : son Mali est déjà éliminé de la CAN 2010. Déçu et atterré, Frédéric Kanouté qui était venu en Angola débordant d’ambitions, annonce dans la foulée son divorce avec les Aigles.
Frédéric, c’est déjà la fin de la CAN pour le Mali ? 
Malheureusement, oui. On quitte effectivement la compétition une fois encore par la petite porte.
En venant en Angola vous vous attendiez à une telle issue lamentable ?
Pas du tout. C’est plein d’ambitions qu’on a atterri en Angola. On avait à cœur de réaliser une grande CAN, histoire de nous faire pardonner de notre débâcle au Ghana en 2008. Malheureusement, on n’a pas été, une fois encore, à la hauteur.
Vous semblez particulièrement agacé par cette élimination précoce ?
Mais, il y a de quoi non ? Ça ne fait pas plaisir de se faire sortir aussi tôt d’une telle compétition. Surtout que le peuple malien avait mis tout son espoir en nous. Je suis très déçu, je ne trouve pas les mots. Ça me touche énormément parce qu’après notre élimination au Ghana dès la phase de poules, on avait vraiment à cœur de faire mieux cette année.
Cette fois, qu’est-ce qui a causé votre perte ?
Finalement, on n’est pas passé très loin. Avec le recul, je pense que notre élimination a été causée par notre défaite contre l’Algérie lors du deuxième match de poule. Même si on a surclassé le Malawi au cours de la troisième journée, on ne peut pas se permettre de laisser passer un match dans ce genre de compétition.
Avec tous les joueurs de qualité que possède le Mali, n’est-ce pas un gâchis que de se faire éjecter dès le premier tour ?
Bien sûr. On peut parler de gâchis. Maintenant que tout est fini pour nous, on va calmement faire le bilan entre nous. Je sais déjà qu’il est mitigé. Même si je pense qu’on a tout donné, il y a du bon et du moins bon dans ce qu’on a réalisé ici. Moi, c’était ma dernière sélection avec le Mali. Je voulais vraiment aller jusqu’au bout.
Quoi, vous allez arrêter avec le Mali ?
Oui, j’arrête ma carrière internationale.
Mais pourquoi, le Mali a encore besoin de vous ?
Il faut savoir partir. Et puis, il faut laisser la place aux plus jeunes.
Vous acceptez d’aller sur un tel échec ?
Ma décision, elle est prise. Et je ne l’ai pas prise sur un coup de tête.
Nous, on ne désespère pas de vous voir reconsidérer au plus vite cette décision…
(Rires) On verra bien.
Par Abdoul KAPO, à Cabinda