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Danon Roland : « Je suis pour que les élections aient lieu le plus rapidement »

Football
Côte d'Ivoire

Danon Roland : « Je suis pour que les élections aient lieu le plus rapidement »

9 December 2021 0

Président de la branche dissidente de l'AMAFCI lors des élections à la FIF qui ont généré la crise au sein du football ivoirien, Roland Danon le désormais ex arbitre ne démord pas pour ses ambitions à la tête de l'AMAFCI. Il est d'ailleurs candidat à la prochaine élection présidentielle de la faîtière des arbitres ivoiriens. L'ex homme en noir ne manque pas de se prononcer dans cette interview, sur les difficiles conditions de travail des arbitres en Côte d'Ivoire, ses rapports avec le Conor-FIF et les prochaines élections à la FIF qu'il souhaite voir se tenir rapidement.

Que devient la CRA ?

La CRA (Commission Régionale des Arbitres) se porte bien. Il faut reconnaitre que nous avions notre principal local au sein du stade Felix Houphouët Boigny mais à cause de la réhabilitation du stade nous étions obligés de le délocaliser. Et là, nous sommes en quête d'une bonne salle qui pourra regrouper l'ensemble de nos 250 arbitres.

Il y a eu beaucoup de bruits concernant votre structure. Aujourd'hui qu'en est-t-il ?

Il faut reconnaitre qu'il y'a un comité de sage qui a été commis à la tâche pour pouvoir écouter. Il n'y a pas véritablement de problème entre nous les arbitres. Ce sont les intérêts personnels liés aux élections qui ont voulu nous enlever cette entente légendaire que les arbitres ont. Mais les doyens qui ont formé ce comité ont pris le soin de nous écouter et le dossier est remonté au niveau du CONOR-FIF qui a dans ses missions de régler ce problème. Donc prochainement, il aura une élection où nous élirons un président qui aura non seulement la légitimité mais aussi, la légalité.

Apparemment vous avez des affinités avec le Comité de normalisation ?

Non ! Aucune affinité mais il faut noter que quand vous demandez une audience, vous demandez à parler, il y a des gens qui sont prêts à vous écouter. C'est déjà une bonne action. Et il faut les féliciter pour cela.

Cette écoute n'a pas existé par le passé ?

Moi je vous le dis, je n'étais pas aux affaires. Mais ce qui est sûr c'est que quand l'occasion nous a été donnée à chaque fois de poser nos problèmes, nos doléances, nous pourrons dire que nous devrons être écoutés lorsque les actions sont menées mais si rien n'a été fait depuis c'est que nous ne sommes pas écoutés. Ils nous laissent juste parler et rien ne se concrétise derrière.

En quoi se résument les difficultés des arbitres ivoiriens ?

Nous regardons tous les championnats. Nous parlons déjà de matériels de travail première chose. Il faut que les championnats soient dotés de matériels. Nous parlons de Ligue Professionnelle, dans laquelle il y a la Ligue 1 et la Ligue 2. Ce sont deux championnats qui commencent à être télévisés par nos chaînes nationales et une chaine étrangère. Ils doivent avoir le standard des compétitions internationales. Nous devons avoir des kits oreillettes qui permettent aux arbitres de communiquer entre eux sur le terrain. Nous devons avoir des drapeaux à signal bip qui permettent aux arbitres assistants d'alerter l'arbitre sur une quelconque situation. Je ne vais pas même demander la technologie sur la ligne de but ni le VAR. Mais deux éléments minimums déjà, ceux-ci au niveau de l'équipement de travail. Je vous fais cette révélation, ce sont les arbitres eux-mêmes qui paient leurs équipements pour jouer le championnat. C'est nous qui avons payé nos équipements à hauteur de cent-vingt mille (120.000 FCFA) chacun. Nous voulons que le prochain comité exécutif qui s'installera puisse prendre en charge tout cela. Parce que dans toutes les autres fédérations, ce sont eux qui s'occupent des équipements. Aussi, ne parlerais-je pas de nos primes qu'il faut revaloriser. Il faut pouvoir intéresser nos jeunes à l'arbitrage qui est quand même un métier dans d'autres pays. Pour qu'ils puissent se dire, je peux commencer là et après penser à une carrière.

Quelle est la prime des arbitres ivoiriens ?

Avant c'était un secret de polichinelle mais aujourd'hui, plus. Je peux dire qu'un arbitre en Ligue 1 touche autour 120.000 mille FCFA par match quand il va à l'intérieur du pays. Cette somme sert à tous ses besoins (transport, nourriture, hébergement, ...) parce que c'est à la prestation que nous sommes payés. Nous n'avons pas de statut entre griffe au niveau de la fédération. Nous ne sommes pas employés mais peut-être des prestataires. C'est lorsque nous faisons le match que nous sommes remboursés après que l'arbitre ait tout préfinancé. Il paie son transport pour aller sur le lieu, sa chambre d'hôtel et c'est le jour du match que son argent lui est restitué. Normalement, s'il est bon économiste, il peut revenir avec un petit jeton. Mais dans la logique, la prime reste là-bas.

Pourquoi depuis plusieurs années les arbitres ivoiriens ne sifflent plus dans les compétitions africaines et mondiales ?

J'ai une chose que je dis généralement mais en interne. Des gens ne sont pas trop d'accord. Vous savez, nous avons 54 pays en Afrique et nous avons une commission d'arbitrage. Nous avons envie de dire qu'il y a des championnats élevés dont la Côte d'Ivoire fait partie. Parce que quand le classement est établi nous sommes toujours parmi les quinze premiers. Normalement en Europe, ce sont les championnats côtés dont les arbitres sont les plus utilisés. En Afrique, nous avons une autre politique que nous voulions bien comprendre. Les arbitres sont classés par catégorie. Mais ce système encore est à décrier, à revoir. Nous n'avons pas nos arbitres parce que nous sommes sous-représentés dans les instances internationales c'est d'abord cela. Et une deuxième chose, il y a eu ce problème de suivi de la relève. Cela, c'est en interne si vous fouillez bien vous verrez ce problème parce qu'il y a le groupe de Doué Noumandiez qui a fait le mondial et qui devrait être automatiquement remplacé par la vague de Dembélé Dénis, Tan Marius. Malheureusement cela ne s'est pas fait. Nous sommes en train de reconstruire pour pouvoir repositionner des arbitres. Nous avons Traoré Kalilou qui pointe du nez, Doh Diaby, Sinko qui sont utilisables par la CAF. Maintenant c'est une question de représentativité, il faut qu'il ait quelqu'un, des gens qui puissent dire que nous avons un championnat côté et pourquoi nos arbitres ne sont pas utilisés ?

Vous avez l'impression d'être négligés ?

Nous ne le cachons pas. Je le dis clairement et vous allez dire peut-être j'ai une petite accointance avec eux (les gens du CONOR). Regardez dame Gabala qui revient d'une assemblée de la CAF au Maroc et qui vient qui dit quelque chose que nous savons déjà. « Les ivoiriens sont peu représentés dans les institutions internationales ». Mais c'est clair, là où les décisions sont prises, où les pays sont représentés, c'est le pays qui est défendu d'abord avant peut-être de regarder le mérite. Ce sont ces choses qui font partie du relationnel, nous ne le cachons pas, c'est ainsi que ça fonctionne partout. Aujourd'hui j'ai envie de dire Dieu merci, nous avons l'un des nôtres anciennement président de la commission dans l'ancien comité de Noumandiez qui vient d'être nommé vice-président de la commission centrale d'arbitrage. Nous regardons et nous espérons qu'il va peser pour que nous puissions déjà avoir des arbitres à la CAN du Cameroun même si c'est pour juste aller regarder. Nous voulons avoir des arbitres dans la CAN.

Vous serez candidat pour l'élection qui se prépare ?

Oui ! C'est clair que les arbitres ont voulu que je sois leur porte-flambeau. Je vous le dis et je vous le redis, à la CRA d'Abidjan, comme partout, je me comporte comme un ouvrier parce qu'il est très facile lorsque vous vous comportez comme un ouvrier de faire ce que les autres vous demandent parce que vous savez que vous avez leur soutien. Mais quand vous faites comme un président ou un élu qui est arrivé au perchoir par enchantement mais les autres vont te faire comprendre que c'est nous qui t'avons mis là. Je suis candidat pour que ce que je vous ai révélé tout à l'heure puisse changer un peu. J'ai envie de dire une chose déjà en tant que Groupement d'intérêts qui avons été exclus de la précédente Assemblée Générale, nous voulons que la situation au niveau de l'AMAFCI se règle rapidement pour que nous puissions participer aux prochaines AG. Parce que nous avons notre mot à dire dans la construction et les échanges sur le football ivoirien.

Que pensez-vous de l'atmosphère autour des prochaines élections ?

 En ce qui concerne l'atmosphère au niveau de la fédération, nous voudrons regarder cela de loin. Ce que nous regardons, c'est la tenue des élections. A ce niveau, je suis quand même d'accord pour que nous organisons les élections. Je suis d'accord avec ceux qui disent que nous avons eu un an pour gérer ces affaires. Il faut quand même que nous respectons les délais. Il y avait des problèmes à gérer et le CONOR a épuisé son carnet de route, il donne les raisons de ce retard, nous les suivons.

Mars 2022 est évoqué pour les élections ?

Je suis pour que les élections aient lieu le plus rapidement possible. Je me dis que deux mois, janvier ou février peuvent tenir dans cette affaire. S'il y a un retard, nous devons savoir identifier les raisons de ce retard. Je vais être factuel, nous devons identifier d'où le retard vient, le régler rapidement et organiser les AG puis élire un nouveau président.

Vous espérez être présent à la prochaine Coupe d'Afrique ?

Déjà je vous donne l'information, j'ai arrêté ma carrière cette année donc je ne suis même pas en train de compétir. Je vous parle de personnes comme Traoré Kalilou, Sinko et d'autres arbitres qui ont la capacité de compétir. C'est pour cela que je dis l'un des nôtres qui vient d'être vice-président puisse peser de tout son poids pour pouvoir positionner des arbitres ivoiriens à la prochaine CAN.

Que cela soit Sory Diabaté, Didier Drogba ou Idriss Diallo, quelles seront vos doléances à la personne qui sera à la tête de la fédération ?

Déjà, il faut que nous oubliions la personne qui doit nous écouter. Je pense par rapport au CONOR, nous dirons peut-être qu'ils ne connaissaient pas le milieu, c'est pourquoi ils ont voulu nous écouter et c'est ce qui est gênant. Quand nous avons l'impression que quelqu'un connait le milieu et qu'il ne fait pas ce qu'il faut pour faire avancer le milieu, cela pose un véritable problème. C'est qu'il y'a un problème d'écoute, un problème de volonté. Moi je dis, peu importe celui qui sera élu, il sera dans l'obligation de composer avec les arbitres, de prendre nos doléances. Si vous m'avez bien écouté, regardez la forme de notre association qui est en train de changer. Aujourd'hui, ce sont les arbitres qui portent les doléances et non le président qui les porte. C'est pourquoi je vous dis que je serai l'ouvrier. Les arbitres savent ce qu’ils veulent, ils feront en sorte que le président qui sera élu puisse écouter les arbitres, répondre à leurs doléances pour que nous puissions reprendre le championnat ou que nous jouons le championnat dans de meilleures conditions.

Co-réalisée par Lebéni KOFFI et Gora Thomas

Collaboration : Chamade YAH

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