Créé en 1968, l'Atomic Sport de Lakota fut l'équipe phare de Lakota, la capitale du Lôh-Djiboua. Mais victime de bien de crises, la formation chère au peuple Dida a disparu de tous les radars pour patauger en Division d'Honneur. Toutefois, aujourd'hui tous les fils et filles chantent à l'unisson, la reconstruction et le retour dans l'élite.

Un énorme challenge porté par un homme. Charles Dago Pompidou. L'ex international ivoirien et fils de la région. Aujourd'hui président d'Atomic Sport, le champion d'Afrique 1992 entend mobiliser tous ses frères et sœurs pour remettre ce club sur les bons rails. « Nous les fils de la région nous allons bientôt nous réunir pour être au chevet de l’Atomic sport de Lakota et faire en sorte que cette ville renaisse. Parce que ce club a été créé en 1968 et il ne peut pas disparaître comme ça », nous confiait récemment le Président d'Atomic récemment lors d'une finale à Lakota.

Un défi qui va au-delà du football et du sport. Car, c'est bien un travail d'hercule que main dans la main, tous ceux qui se réclament de Lakota feront afin de repositionner leur ville à tous les niveaux. « Nous allons faire de Lakota une référence très bientôt. L'Atomic bousculera les grandes équipes de la côte d’Ivoire. Ce n’est pas seulement au niveau du foot mais au niveau de rugby et du football féminin. Cela, afin que Lakota soit digne de sa position géographique. C'est une cité qui est au cœur de deux grandes villes à savoir Gagnoa et Divo. Il n’y a pas de raison que nous soyons en marge du développement sportif et culturel », a martelé Charles Dago.

De la division d'honneur à l'élite, il y a du chemin à faire. Un chemin parsemé de ronces et d'épines. Cela, Charles Dago en a pleine conscience. C'est face à ces obstacles et surtout l'immensité du chantier qu'il se donne trois années pour travailler sereinement et atteindre la ligue 2. « Nous allons nous battre pour venir en division 3. Et puis voir dans quelles mesures nous allons atteindre l’Élite du football ivoirien. Mais je pense que 3 ans normalement devraient pouvoir suffire pour que nous puissions pourquoi pas être en 2e division, ou alors être en D3 car Lakota ne dispose pas d’infrastructures sportives », a-t-il dit avant de révéler. « Nous pensons dans les mois à venir obtenir un centre de formation, sport-étude à Lakota, où on pourra sortir les pépites de la région. Je me donne 3 années pour bâtir une l’équipe, avoir une infrastructure et pourquoi pas attaquer l’élite de football dans les années à venir ».

Une folle ambition de Charles Dago, le président de l'Atomic Sport dont la réalisation passe incontestablement par la mobilisation d'un florilège d'énergies. À savoir les anciens footballeurs de la région, les grands hommes politiques sans oublier les mécènes et les populations de Lakota et bien au-delà.

Lebéni KOFFI