Gagnés par le doute avant le début de  la CAN 2008, les Ivoiriens n'ont plus qu'une parole sur les lèvres, à savoir que "le trophée viendra sur les bords de la lagune Ebrié".
Le match contre le Nigéria était capital. De son issue se dégagerait la capacité ou non des Eléphants à faire bonne figure à la CAN 2008. Ce premier choc au sommet de la poule B était donc attendu avec beucoup d'anxiété par les Ivoiriens dans leur ensemble. Cela d'autant plus que l'advesaire n'était pas un juge de paix, mieux, à la veille de cette compétion, le onze national avait fait planer le doute sur le public sportif ivoirien: des prestations pas vraiment rassurantes lors des matches amicaux. Heureusement, c'est désormais un vieux souvenir que cette psychose de défaite généralisée. La victoire (1-0) acquise de haute lutte aux dépens des Super Eagles a vite fait de dissiper le doute. A l'instar des joueurs qui semblent s'être defait d'une charge de plomb, les Ivoiriens transpirent depuis l'espoir d'une victoire finale.
"Je suis maintenant rassuré qu'on peut gagner la Coupe. Les joueurs ont demontré qu'on peut compter sur eux", se réjouit Wahou Dominique,président de Stars 2000 d'Abobo. Partout en Côte d'Ivoire, c'est le même état d'âme. Et cette confiance retrouvée se traduit non seulemnt dans les causeries de quartier mais surtout dans la fibre patriotique que les uns et les autres exhibent aux yeux de tous. Sur les véhicules flottent des drapeux en miniature. Des bureaux et autres domiciles sont parés aux couleurs natioanales. Du coup, c'est une belle aubaine pour les commerçants. Car les gadets à l'éffigie des Eléphants s'arrachent comme de petits pains. "Actuellement, on ne se plaint pas, les affaires marchent. Souvent même ça manque", déclarait" sur "la Première" une jeune commerçante la gorge étreinte par le bonheur.  A Abidjan et partout dans le pays, la joie est sans partage. Avant même que le trophée ne vienne éventuellement en Côte d'Ivoire, on ne boude pas son plaisir après cette sortie victorieuse de la bande à Gérard Gili.
D'ailleurs, à la fin du match, lundi dernier, ce fut une déferlentehumaine dans les artères d'Abidjan. On se croirait un certain soir du 08 octobre 2005 lorsque la qualifcation pour le Mondial alors inespérée devenait une réalité. De Yopougon à Abobo en passant par Adjamé, Cocody,Koumassi, les Ivoiriens avaient manifesté sans modération leur joie. Eux en qui le doute venaient céder à l'espoir.
Thierry Séboua