Dimanche, la CAN 2008 dira adieu à Takoradi après le match de quart de finale Côte d'Ivoire-Guinée.
Le peuple de Takoradi refuse la séparation. L’aventure entamée depuis le 21 janvier s’achève ce dimanche. Brutalement, Takoradi avait commencé à s’habituer à l’excentrisme des ivoiriens, à l’insolence des Nigérians, à la grande gueule des béninois, à la joie de vivre des maliens et des guinéens et à la discrétion des namibiens.
La rencontre des quarts de finale, Côte d’Ivoire-Guinée prévue pour 20h30, sera le dernier match de cette CAN à Sekondi. En l'espace d’une douzaine de jours, la paisible ville de Takoradi a accueilli et applaudi les stars du continent. Didier Drogba, Aruna Dindane, John Obi Mikel, Obafémi Martins, Stéphane Sessegnon, Oumar Tchomogo, Frédéric Kanouté, Seydou Kéita, Brendell Brian Guilbert, Benjamin Collin, Pascal Feindouno et autres Fodé Mansaré ont pu s’apercevoir de la joie de vivre qui étincelle constamment les visages de cette charmante population. Elle a tout de même pu voir et admirer les étoiles africaines du ballon rond. Six matches ont, en effet, déjà été disputées sur le splendide stade de la ville et ont régalé la population. Celui de demain sera le dernier et certainement l’un des plus plaisants.
Exotisme et décontraction étaient au rendez-vous à Takoradi (et le seront jusqu’à demain). Cette CAN au Ghana et particulièrement à Takoradi-Sekondi a suscité beaucoup de ferveur et de passion. Joviale, abordable et hospitalière, la population de Takoradi gardera un inoubliable souvenir de cette fête du football africain. Assurément, les affaires ont marché pour les commerçants de cette ville. Touristiquement également, Takoradi a tiré des dividendes de cette compétition. Les supporters des différents pays qualifiés ont surtout contribué à donner une ambiance festive à la ville. A ce niveau, les Ivoiriens détiennent le maillot jaune.
Mais le plus beau cadeau laissé à Takoradi reste et restera le Sekondi stadium, véritable joyau architectural. Pourvu que l’entretien ne fasse pas défaut. Bye bye Takoradi ! Et merci pour tout.
Joachim Tiegna à Takoradi