Le choc du groupe D aura tenu toutes ses promesses. Le Sénégal et la Tunisie se sont neutralisés (2-2) au bout de quatre-vingt dix minutes riches de quatre buts. Le Sénégal, dominateur, pourra nourrir bien des regrets, alors que les Aigles de Carthage, réalistes, s'en sortent bien. Le Caennais Jemaa avait ouvert la marque en début de rencontre avant que les Lions de la Teranga n'égalisent grâce à Sall, puis ne prennent le dessus par l'intermédiaire de Camara. Malmenée, La Tunisie parvenait à revenir lorsque Traoui trouvait la lucarne de Sylva en toute fin de rencontre.
Les matches de la Coupe d'Afrique des Nations donnent lieu à des luttes épiques entre formations affublant des surnoms animaliers ravageurs. Mercredi, le choc du groupe D mettait aux prises les Aigles de Carthage tunisiens aux Lions de la Teranga sénégalais.
Jemaa ouvre le bal
Le début de la rencontre ne laissait planer aucun doute. Les Sénégalais allaient prendre le jeu à leur compte et occuper le camp tunisien. Autre facteur notable, les vingt-deux acteurs s'illustraient par un jeu musclé, comme si le contentieux du quart de finale de l'épreuve continentale de 2004 trottait dans  les têtes. Alors que les coéquipiers de Mamadou Niang semblaient dominateurs, les hommes de Roger Lemerre étaient les premiers à faire parler la poudre. Suite un coup franc rapidement joué, un jeu en triangle s'opérait entre Haggui et Jemaa, et l'attaquant caennais concluait brillamment le mouvement d'une frappe croisée, imparable pour Tony Silva (1-0, 9e).
Le Sénégal prend le dessus
Le Sénégal ne baissait par les bras pour autant. Mamadou Niang manquait de peu l'égalisation lorsque sa frappe croisée de l'entrée de la surface finissait sa course à quelques centimètres du but gardé par Kasraoui (23e). Un quart d'heure plus tard, Diomansy Camara adressait un centre vers Diouf, mais l'attaquant de Bolton manquait sa reprise de la tête de quelques centimètres (39e). La Tunisie, solide défensivement, opérait en contre dans ce premier acte et pensait rejoindre les vestiaires avec un but d'avance. Que nenni puisque le Stéphanois Bayal Sall égalisait dans les ultimes secondes du premier acte, d'un tir limpide du pied droit (1-1, 45+1e).
La résistance tunisienne
Au retour des vestiaires, les bourreaux des Bleus au Mondial asiatique de 2002 poursuivaient sur leur lancée et prenaient d'assaut le but tunisien. Diouf puis Diomansy Camara s'illustraient tour à tour mais leurs frappes manquaient le cadre. Niang, relativement discret à la pointe de l'attaque, ratait une énorme occasion en ouvrant trop son pied sur un centre de Mendy (59e). Les Lions de la Teranga étaient finalement récompensés de leurs efforts lorsque Diomansy Camara profitait d'un coup de billard consécutif à un corner sénégalais pour doubler la mise (1-2, 65e). La Tunisie, amorphe, avait toutes les difficultés du monde à réagir dans la dernière demi-heure. Roger Lemerre injectait du sang neuf et, alors que le succès sénégalais se profilait, Traoui trouvait la lucarne de Tony Silva d'une frappe lumineuse (2-2, 83e).
L'arbitre japonais de la rencontre sifflait la fin des hostilités sur ce score de parité. Le Sénégal, dominateur mais maladroit dans le dernier geste, pourra nourrir d'importants regrets, alors que la Tunisie a plié sans jamais rompre. Mercredi soir, l'Angola et l'Afrique du Sud croiseront le fer dans l'autre rencontre du groupe.
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