La Côte d'Ivoire abrite depuis lundi les éliminatoires de la Can 2009 de la Zone 3 à Yamoussoukro, au gymnase de l'INPHB. Si pour la première rencontre Togo-Côte d'Ivoire a été bien appréciée par les spécialistes, l'organisation elle n'a pas ce bon point.
Lundi 4 août 2008, débute les joutes ouest-faricaines pour l'obtention du précieux sésame qui conduit à la Coupe d'Afrique des Nations. La victoire (61-51) des Eléphants quelque peu poussive est quand bien venue dans un spectacle peu commun pour les habitués des éliminatoires pour n'importe laquelle des disciplines sportives. Les "contre-performances" du comité d'organisation qui regroupe les têtes pensantes de la FIBB débutent très tôt à Abidjan. Car alors que les athlètes devraient se rendre aux pieds de la Basilique depuis le vendredi 1er août, c'est finalement le dimanche 3, veille du début des hostilités que Konaté Stéphane, Toualy Guy, Gbotto Pierre pas plus habitués à ce contretemps que Lasme Michel, Kéita Abraham, Koffi Jean-Philippe et autre Tapé Eric évoluant à l'extérieur prennent la route avec la sélection togolaise. Et si l'expérience a été faite lors d'un Côte d'Ivoire-Madagascar en éliminatoire de la CAN de football, la majorité des joueurs approchés à Yamoussoukro ne semblaient visiblement pas apprécier cette décision de la FIBB.
Sur les terres de feu Houphouët-Boigny, c'est le jour du premier match que les Eléphants prennent pour la première fois connaissance du play-ground de l'INPHB sur lequel ils ont fini par battre des Eperviers togolais pourtant intrépides. En effet, après nouvelles prises, la FIBB n'avait pas encore l'autorisation de fouler le gymnase de l'INPHB réhabilité pour abriter les prochains Jeux de l'ASEPAO. Une décision qui met du temps et qui retarde de plus d'une heure la rencontre initialement prévue pour 18h00. Et si cela ne suffisait pas, le panneau des 24 secondes, éléments plus qu'essentiel dans ce genre de rencontre de haut niveau, est défectueux et donc pas de pénalité après 24 secondes de possession.
Orphelins, les Eléphants habitués à la chaleur des entrailles de Treichville devenu le temple du basket, l'étaient un peu. Car à l'entame de leur premier match, les spectateurs en plus de l'équipe nigériane présente et des délégations valaient à peine une centaine. Résultat épatant de la campagne bâclée de communication autour d'un événement de portée internationale. Conséquence la presse ivoirienne est représentée à l'ouverture par www.sport-ivoire.ci et la RTI.
Sur l'ensemble des points essentiels pour l'organisation d'un tel événement, la Fédération Ivoirienne de Basket-Ball (FIBB) dirigée par Koré Moïse a tout faux. Un tableau assez obscur qu'il sera donné de éclaircir pour la suite des rencontres qui continuent mardi avec le choc entre la Côte d'Ivoire et le Nigeria, qui l'on espère commencera à l'heure.
Patrick GUITEY à Yamoussoukro