Pour son entrée en lice dans la 25è édition de l'Afrobasket Féminin, la Côte d'Ivoire a battu la Tunisie au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé. Score final : 49-69.

20 points d'écart. C'est le monde qui sépare le basket féminin ivoirien de celui de la Tunisie. Précision de taille. Car, chez les hommes, le débat est tout autre. Pour preuve, la finale de l'Afrobasket masculin perdu de 3 points par les Eléphants à Kigali devant les Aigles de Carthage. Sur le tableau féminin, une revanche était de mise. Même si, l'historique des 5 précédentes oppositions (4-1 en faveur des Ivoiriennes) enfilait le manteau de favorites aux filles d'Igor Kovacevic, le head-coacg des Eléphantes.

Sur le parquet de la capitale camerounaise, c'est Berté Salimata (20 points, 2 rebonds, 1 assist) qui porte le 5 majeur quelque peu froid en début de partie. Ses 25% de réussite au "3 points" et surtout ses 66% dans la peinture, permettent à la Côte d'Ivoire d'aller à la pause dans un fauteuil confortable (24-35), également dressé par Kani Kouyaté seigneuriale au rebond. Elle en prendra finalement 17 pour 9 points, après les prouesses de Djêférima Diawara (11 points, 7 rebonds) et celles de Siéza Zénabou (5 points, 8 rebonds).

La précipitation du retour des vestiaires, offre de l'espoir à la Tunisie qui s'appuie sur Loubiri Wafa (17 points, 4 rebonds, 2 assists), pour croire au renversement. Un leurre. Surtout quand Laetitia Sahié, MVP de la saison de N1 Dames, retrouve son "move" et son agressivité qui font grimper ses stats (16 points, 6 rebonds) et l'avance des Eléphantes au terme du 3è quart-temps (33-53). A 20 points d'écart et le Mali déjà en tête, le coach serbe de la sélection ivoirienne fait tourner sans perdre l'agressivité défensive de son équipe, ni l'allonge au tableau d'affichage, qui marque 49-69 au buzer final. Une victoire qui confirme la suprématie du basket féminin ivoirien sur celui de la Tunisie, et prépare sereinement les Eléphantes pour la bataille avec le Mali, l'ogre du groupe D de cette 25è édition de l'Afrobasket Dames.

Patrick GUITEY