Avec une prestation une fois de plus au- dessus de la mélée, l’international de l’Olympique lyonnais est l’Ivoirien du week- end sur le Vieux Continent. C’est la deuxième nomination de l’Ivoirien à  notre rubrique.
Après un long retard à  l’allumage, rien n’arrête désormais Kader Kéita. Le talentueux dribbleur a enfin retrouvé ses sensations en cette fin de saison, empilant buts sur buts. Et prestations de classe sur prestations de classe. Ce qu’a fait l’ancien Lillois dimanche contre Valenciennes, n’est pas sans rappeler l’explosif joueur de couloir qui faisait encore la saison dernière les beaux jours du LOSC. Actuellement, Kader Kéita est l’homme en forme des quintuples champions de France qu’il a conduit à la victoire lors de la 31e journée de la Ligue 1 sur le terrain de Valenciennes (2-1). L’international ivoirien a battu à  lui seul les hommes d’Antoine Kombouaré Un lob splendide de la tête à la 8e minute et un caviar de centre pour Sidney Govou pour le but de la victoire alors que les Valenciennois avaient refait leur retard depuis peu.
La performance éblouissante réussie par la recrue la plus coûteuse de l’histoire des Gones, offre pratiquement le septième titre de champion d’affilée de France que convoite l’équipe chère au président Jean- Michel Aulas. Il sera désormais très difficile aux dauphins bordelais, relégués à  sept points, d’empêcher les Lyonnais de succéder une fois de plus à eux-mêmes. Revenons à  Kader Kéita. En l’espace d’un mois, le fantasque ivoirien a fait tomber toutes les critiques qui escortaient sa première saison chez les Rhodaniens qu’il a rejoint au cours du dernier mercato estival pour 18 millions de F CFA (record en France). En marquant quatre buts en autant de rencontres, ce joueur au parcours singulier a fermé la bouche à  ses détracteurs qui ont longtemps fait savoir que le joueur ne valait pas la fortune engloutie par les dirigeants lyonnais dans son transfert. Mais, tout comme ses dirigeants, Kader a fait fi de toutes ces animosités, se réfugiant dans le travail pour retrouver son meilleur niveau. Et, aujourd’hui, il brille de nouveau en enchaînant les prestations étincelantes. Et claquant à  souhait les buts. L’homme peut légitimement savourer sa résurrection. En quatre matches, il a fait mieux qu’en 23 rencontres disputées sous le maillot lyonnais. Cette embellie, l’Eléphant l’a façonné depuis son retour de la Coupe d’Afrique des nations 2008. Au Ghana, il avait d’ailleurs été l’une des stars ivoiriennes qui avaient tenue leur rang.
Redevenu incisif, tonique et buteur, il ne fait aucun doute désormais que l’ex- étoile du Nord demeure la saison prochaine à  Lyon où il partira à  la conquête d’une Ligue des champions qui se montre assez capricieuse pour l’instant avec l’ogre de la Ligue 1. A sept journées de l’épilogue de l’exercice 2007- 2008, Kader a encore le temps de ravaler les distances des statistiques et montrer que son moteur a atteint sa vitesse de croisière. C’est ce qu’on appelle carburer fort !
 
Joachim Tiégna