Abidjan est le théâtre, depuis le jeudi 15 mai 2025, d’un tournoi international de padel. C’est une autre manière de jouer au tennis, sur un terrain plus petit de 20 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur, qu’on entoure de vitres et de grillage pour éviter que les balles ne s'échappent.

C’est ce sport en plein essor dans le monde qui se découvre à Abidjan, sur 4 jours, du 15 au 18 mai, à la Padelta, un club situé dans le bassin de Cocody-Danga. Face à la presse ce samedi 17 mai, Hassan Zorkot, le directeur de ce tournoi s'est livré.

Pouvez-vous nous présenter un peu cette compétition ?

Il s'agit d'une étape du circuit international de padel, du circuit FIP de paddle. C'est un tournoi bronze. C'est l'équivalent au tennis de l'ATP 50. On va dire que c'est la première étape du circuit professionnel qu'on a la chance d'avoir aujourd'hui à Abidjan.

Les participants sont au nombre de combien ? Et ils viennent de quels pays ?

Alors, on a 49 équipes donc ça fait 98 participants, 90 joueurs qui viennent d'à peu près du maintien de pays parmi lesquels l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie, la France, le Liban, le Ghana, le Sénégal, l'Afrique du Sud, l'Espagne, le Portugal, l'Argentine, l'Italie et je pense que je n'oublie pas le Brésil.

Quels sont les enjeux de ce tournoi ?

Alors les enjeux de ce tournoi, il y a un prize money déjà de 5 000 euros, mais surtout des points à la clé pour grimper dans le placement et monter en palier pour ces joueurs-là.

Pourquoi vouloir organiser cette compétition à Abidjan ?

Il nous a semblé très important d'organiser ce genre de compétition pour passer un cap en fait dans le padel en Côte d'Ivoire. Grâce à la fédération, nous avons réussi à organiser ce tournoi. On a passé un cap, on est passé d'une discipline de loisirs amateurs à maintenant un circuit professionnel. Donc aujourd'hui, on a réussi encore une fois, grâce à la fédération, à placer la Côte d'Ivoire sur la carte du padel à travers le monde. C'est un sport qui est en pleine croissance à travers le monde. En Côte d'Ivoire, on est très bien lotis en termes d'infrastructures et il nous semblait, c'était une évidence en fait qu'on est ce genre d'étape dans notre pays. On est très bien équipé. On a de très bons joueurs. Et en tout cas, mondialement, c'est notre ambition. Mais déjà dans la sous-région, on est peut-être les premiers et il fallait impérativement qu'on marque le coup. Et ça nous tenait à cœur et c'était aussi l'objectif de la fédération. Donc, on a été cet instrument. On a été un instrument pour la réalisation de ce projet.

Après ce tournoi, quel sera la suite en matière de padel ?

Bon déjà, grâce à ce tournoi, on espère que ce tournoi sera une grosse vitrine pour le padel et surtout que le padel soit beaucoup plus popularisé. Malheureusement, c'est vrai qu'il est encore, c'est un sport très jeune en Côte d'Ivoire, très nouveau. Mais on a bon espoir. Nous avons à peu près 1000 adeptes, 1000 pratiquants réguliers. Nous espérons en fait ouvrir les frontières de ce sport qui malheureusement bénéficie d'une image de sport élitiste un peu. Alors que ce n'est pas du tout le cas en fait. C'est un sport populaire. En Amérique du Sud, c'est le deuxième sport le plus pratiqué après le football. Donc c'est pour vous dire en fait la popularité de ce sport qui est en train de submerger le monde. Et donc vraiment nous, c'est notre souhait que ce sport s'ouvre à toute la population, toutes les catégories socio-professionnelles, tous les gens. Parce que c'est un sport convivial surtout. On y prend plaisir et vraiment accessible à tout le monde.

Comment le padel se pratique ?

Alors c'est un sport voisin du tennis. Donc c'est un cousin éloigné du tennis en fait. Donc il combine tennis, squash, badminton, ping-pong en même temps en fait. Et donc c'est un sport pour faire la comparaison au tennis qui se pratique sur un cours qui fait 200m² donc 20m de long sur 10m de large. Mais il est entouré de grilles et de vitres. Donc bon vulgairement il a appelé le tennis en cage. Et donc comme il se compte comme au tennis, les points se prennent comme au tennis, 15, 30, 40 jeux avantages etc. Mais la différence c'est qu’après le rebond toutes les surfaces sont jouables. Donc tant que la balle n'a pas fait un deuxième rebond, ça joue. Et donc ça donne lieu à des actions spectaculaires, assez de voltige on va dire. Et vraiment c'est très intense, très physique mais surtout très ludique.

C'est plus les hommes. Est ce qu'il y'a une catégorie féminine ?

C'est un sport vraiment qui combine les deux catégories. On a eu à organiser, bon pas à un niveau aussi professionnel mais à un niveau un peu plus amateur, des matchs, des compétitions mixtes, féminines et masculines. Là pour le tournoi international il y avait une épreuve féminine, une étape féminine qui devait être faite. Mais malheureusement on n'a pas eu le nombre d'équipes requises pour valider le tournoi. On espère qu'à l'avenir on aura le nombre d'équipes qu'il faudra pour avoir l'étape féminine. Parce que c'est très important d'avoir cette étape féminine et de développer le padel féminin aussi.

Est-ce que vous avez une idée des ivoiriens qui pratiquent ce sport ?

On est à peu près 1000 à pratiquer ce sport de manière continue, vraiment de manière régulière. 1000 pratiquants, en tout cas en termes de licenciés déjà on a 150 licenciés. Mais en pratiquant autour de 1000. On a 15 clubs. 15 clubs à travers la Côte d'Ivoire qui regroupent à peu près une cinquantaine de pros.

Propos recueillis par Chamade YAH