Natation : Le récit d’une crise à la FINS qui accable le CNO-CIV
Natation : Le récit d’une crise à la FINS qui accable le CNO-CIV
Le mercredi 10 octobre 2024, face à la presse nationale, Serge Yvon Vremen, président de la Fédération Ivoirienne de Natation et Sauvetage (FINS), a évoqué la crise qui secoue le milieu de la natation ivoirienne. Pour lui, le metteur en scène n'est autre que le Comité National Olympique de Côte d'Ivoire (CNO-CIV).
Réélu pour un troisième mandat à la tête de la FINS, le 7 octobre 2023, Serge Yvon Vremen ne nage plus dans des eaux tranquilles. Ce, depuis l'apparition d'un Comité de Stabilisation monté de toutes pièces, qui prendrait ses ordres du CNO-CIV. En effet, son existence a d'ailleurs été signifiée à la FINS par voie de « soit transmis » du CNO-CIV en date du 20 février 2024 qui aurait reçu une notification de la Fédération Internationale de Natation datant du 17 janvier 2024.
Selon ledit courrier, « le Bureau mondial après consultations approfondies avec African Aquatics et de diverses tentatives visant à assurer une coopération avec les membres de la Fédération ivoirienne de Natation de Côte d’Ivoire, il est mis en place un comité de stabilisation et cela conformément aux articles 8.9 – 8.11 de la Constitution de World Aquatics ». Seulement, « il n’existe aucune trace d’échanges entre la Fédération Ivoirienne de Natation et les instances africaines et internationales sur un quelconque manquement », a martelé Serge Yvon Vremen.
Le départ d'un film digne « d’un script sur NETFIX », comme qualifié par le Président de la FINS obligé de se référer au TAS saisi le 6 mars 2024 pour lever les incompréhensions liées à la mise en place d'un Comité de Stabilisation qui échappe à la normalité. Surtout qu'aucun de ses membres ne fait partie de « la fédération au moment de la décision de l’instance internationale si tant soit-il que cette décision serait légale », a renchéri M. Vremen.
Un constat fait en présence du CNO-CIV qui a accepté de saisir l'instance pour plus de précisions. « A cette date je crois savoir que si cette démarche avait été initiée, nous en serions informés puisque acteur, mais au moment où je vous parle je vous dis que rien n’a été fait dans ce sens », a déploré le conférencier qui souligne par la suite le faux dans lequel s'est inscrit le CNO-CIV.
« Sur la base de la mission “très controverse“ à eux assignés, les membres du Comité de stabilisation convoquent à une assemblée générale extraordinaire les membres de la Fédération Ivoirienne de natation le 23 mars 2024 à l’effet de procéder au toilettage des textes sur une seule décision, le changement de dénomination. Nous saisissons le ministère des sports, le CNO, le ministère de la sécurité intérieure sur l’irrégularité d’une telle convocation Dans l’achèvement du faux, cette AG à lieu en présence du CNO », révèle-t-il comme pour souligner la part active prise par le Comité Olympique dans la déstabilisation de la FINS.
Car malgré l'interdiction faite par le Tribunal de Première Instance du Plateau, au sujet de la tenue d'une AG Elective convoquée pour le 6 avril 2024 par le Comité de Stabilisation, "cette AG dite élective s’est tenue sans la présence du Ministère des Sports et du CNO et pourtant selon le CNO elle tient validation. Comment comprendre qu’une AG fictive se tienne et est validée par la CNO", s'étonne le Président de la FINS.
Pour réaffirmer le rôle trouble du CNO-CIV dans cette crise, Serge Yvon Vremen est revenu sur l'affaire concernant la non-participation des nageurs ivoiriens aux J.O Paris 2024. « Le 27 juin 2024, la Fédération Internationale, World Aquatics, informe la Fédération Ivoirienne de Natation (censé pourtant être sanctionnée) de la sélection de deux athlètes nommément cités pour la participation aux JO Paris 2024. Le CNO-CIV destinataire de cette information en fait fît, limitant ainsi le nombre d’athlètes devant prendre part aux JO pour le compte de la Côte d’Ivoire. C’est grave et même très grave, le Ministère des Sports devrait demander à avoir des explications sur ce point précis ».
Selon Vremen, « cette crise aurait pu être évitée depuis le début si le CNO avait simplement interpellé l’instance internationale sur les manquements à l’application de cette décision de Comité de stabilisation par la qualité mêmes des membres qui la composent ». Mais visiblement, la crise semble ouverte entre la FINS et le Comité National Olympique de Côte d'Ivoire, qui essuie des tirs depuis le retour des J.O Paris 2024.
Patrick GUITEY
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