L'année 2006 qui s'évanouit à jamais dans quelques jours, aura été celle des Eléphants. Jamais l'équipe nationale de Côte d'Ivoire n'avait tutoyé les sommets  du football mondial avec notamment une finale de CAN et une inédite participation à la Coupe du monde disputée en Allemagne. Les Eléphants avaient débuté l'année 2006 qu'on regrettera dans une poignée de jours, sur un difficile mais précieux succès sur le Maroc (1-0) dans la poule de la mort de la phase finale de la CAN ?gyptienne.  Les Orange avaient composé deux mois plutôt (le 8 octobre 2005), leur ticket pour le grand festin africain mais aussi mondial, grâce à une qualification miraculeuse lors de l'ultime journée des éliminatoires combinées de ces deux compétitions. En Egypte donc, si l'équipe alors dirigé par Henri Michel avait connu un début de compétition pénible, elle a fini par monter en puissance à partir des quarts de finale suite à sa qualification pour les demies aux dépens de leurs grands rivaux camerounais. Une finale perdueConstituée d'individualités brillantes, la Côte d'Ivoire grimpait ensuite jusqu'à la finale du Caire alors que tous les Mondialistes africains avaient chuté dès le premier tour. Mais, Didier Drogba et les siens ne parviennent pas à offrir à la sélection tricolore son deuxième trophée continental, perdant la finale à la cruelle séance des tirs au but face à un pays organisateur sous protection arbitrale. Passé à côté de l'exploit, la Côte d'Ivoire confirmait ainsi sa grande réputation de force majeure du football africain et, se posait comme l'espoir du continent au Mondial allemand 2006. Le monde sous le charmeUne épreuve que les Ivoiriens allaient disputer pour la première fois de leur histoire. Sans complexes et sûrs de leur talent, les Eléphants, conduits par un Didier Drogba majestueux, font sensation dans le groupe de la mort (encore une fois) en titillant l'Argentine et les Pays-Bas. Des prestations de classe qui n'évitent cependant pas aux Pachydermes ivoiriens un retour précoce à la maison après deux défaites initiales (2-1) devant Argentins et Néerlandais.  La sensationnelle victoire (3-2) sur la Serbie-Monténégro dans le dernier match de poule ne servant que d'un baroud d'honneur. Finalement, la Côte d'Ivoire a terminé l'année 2006 comme elle l'avait entamé par un succès de prestige (1-0) sur la Suède en amical en novembre dernier. Les hommes et les chiffres d'une annéeEn 2006, les Eléphants ont disputé 16 matches qui se présentent comme suit : 6 rencontres à la CAN 2006, 3 au Mondial, 6 matches amicaux et une rencontre des éliminatoires de la prochaine CAN. Les vice-champions d'Afrique ont inscrit 24 buts confirmant leur puissance de feu offensive et concédant dans le même temps 17 autres prouvant aussi qu'ils sont fébriles défensivement. En 16 sorties, Aruna Dindané et ses partenaires ont connu la joie de la victoire à sept reprises (2 victoires en amical et 5 en rencontres officielles), perdu cinq fois (2 en amical et trois en compétitions officielles), et ont été tenus en échec à quatre reprises (2 en amical et autant en matches officiels). En 2006, seuls deux pays africains, l'Egypte en match de poule de sa CAN et le Sénégal en amical, auront réussi à vaincre les Eléphants. Sur le terrain, on notera la montée en puissance de Yaya Touré et d'Arouna Koné. La confirmation de Didier Zokora, Aruna Dindané, Kolo Touré et Didier Drogba.  L'attaquant vedette des Eléphants est aussi la meilleure gachette de l'équipe avec 6 buts inscrits en 2006 suivi par son compère Aruna Dindané (4 buts). La performance du Lensois est d'autant plus remarquable qu'il n'a pas disputé la CAN égyptienne en raison d'une blessure au mollet. 2006, c'est aussi le départ d'Henri Michel en poste depuis 2004, remplacé par l'Allemand Ulrich Stielike, et les retraites internationales du vétéran Cyrille Domoraud, de Blaise Kouassi et de Guel Thchiressoa. Trois monuments des Eléphants.  Globalement, les Eléphants ont vécu une merveilleuse année 2006. Année au cours de laquelle ils ont atteint une dimension supplémentaire. Confirmation attendue en 2007.
 Joachim Tiégna