Gbagbi Ruth n’est pas allé au bout de ses ambitions dans cette finale des Grands  Prix de taekwondo. La tireuse ivoirienne battue en demi-finale accroche le podium et le bronze chez les moins de 67kg.

Au cours d’une journée dominicale plutôt terne. Après les éliminations prématurées de Firmin Zokou, Pegen Logbo et Mamina Koné, le Palais des Sports reposait ses espoirs sur Ruth Gbagbi. La championne du monde a été finalement stoppée en demi-finale, par une vieille connaissance qui ruminait sa vengeance.  La Chinoise Guo Yunfei.  « La Chinoise, je l’ai battu lors du Grand Prix de Moscou. Elle menait au score et j’ai réussi à revenir pour vaincre à l’arraché », nous a confié Ruth.

A Abidjan, c’est le même cas de figure qui s’est présenté. Puisque Yunfei a mené les deux premiers rounds, avant de se faire rejoindre au troisième par l’Ivoirienne portée par son public (8-8). Au quatrième round décisif, aucune tireuse ne réussit à marquer de points. Une aubaine pour la Chinoise qui l’emporte quand même. « Elle a mené deux rounds, et dans cette situation, en cas d’égalité au terme du round décisif c’est l’avantage aux rounds qui prévaut », nous a explique Me Jean Claude Diby, arbitre international ivoirien.

Déçue mais pas abattue, Gbagbi revient sur le tatami pour la lutte pour le bronze. Face à l’Américaine Paige McPherson, Ruth prend les devants pour s’imposer sans sourciller (14-9). Un podium au bout de l’effort sur lequel elle ne crache pas, en attendant l’objectif majeur. « Non. Je ne suis pas déçu. L’objectif principal ce sont les JO de 2020 à Tokyo. Je souhaitais l’or, mais le plus important est de rester performant jusqu’à cette échéance et de progresser là où il a encore du travail à faire. Je voulais faire plaisir au peuple ivoirien, malheureusement, ça ne s’est pas fait. Mais je ne repars pas bredouille ». Une réalité qui permet à la Côte d’Ivoire de glaner deux médailles à cette 4è édition de la Finale des Grands Prix. Après l’or de son “frère“ Cissé Cheick.

Patrick GUITEY