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3 September 2007 0

Le football n'offre pas toujours de belles images. Outre celles des violences au sein des stades, des envahissements de terrains, des bagarres sur les pelouses ou des gestes violents entre les joueurs, on a parfois eu l'occasion de voir disparaître un joueur, victime d'un arrêt cardiaque notamment. Souvent terribles, ces images nous rappellent bien que personne n'est à l'abri de la mort, et que celle-ci s'invite parfois jusque sur les pelouses des terrains de football.


  • Des cas qui inquiètent

Le dernier sur la liste des "martyrs de la haute compétition", Antonio Puerta. L'ouverture des portes de la saison 2007-2008 de la Liga a été fatale pour le défenseur de Seville. Victime d'un arrêt cardiaque le samedi 26 août dernier lors de la réception de Getafe, Puerta reviendra à lui avant de succomber, le mardi 28, à la suite de plusieurs autres malaises à la clinique des soins intensifs de Virgen del Rocio de Seville.  Selon plusieurs médecins, Puerta, âgé de 22 ans, souffrait d'une "dysplasie ventriculaire droite arythmogène", difficile à détecter et souvent responsable de morts brutales chez les jeunes ou les athlètes.
Qui se souvient également de Miklos Fehér, international hongrois du Benfica Lisbonne, emporté à 24 ans par une crise cardiaque le dimanche 25 janvier 2004, lors d'un match de SuperLiga entre le Benfica Lisbonne et le Vitória SC disputé à Guimarães et retransmis à la télévision. Le jeune homme a disputé toute la rencontre, avant que le drame ne l'emporte. On a pu le voir sourire à l'arbitre suite à un avertissement, puis se pencher en avant, avant de s'effondrer sur le terrain, victime d'une crise cardiaque. Ses coéquipiers l'ont transporté en dehors du terrain et les médecins du club ont tenté de le ranimer, sans succès. Il est décédé dans la soirée à l'hôpital, provoquant un véritable traumatisme chez les supporters ainsi que chez les téléspectateurs.
Tout le monde a encore en mémoire Marc-Vivien Foé, le milieu de terrain camerounais de 28 ans, victime d'un malaise à la 72e minute de la demi-finale de la Coupe des Confédérations, Cameroun-Colombie (1-0), le 26 juin 2003. Décédé 45 minutes après sa sortie du terrain dans le centre médical du stade Gerland, l'ancien joueur de Lyon est décédé d'une crise cardiaque. Foé s'était écroulé seul, près du rond central, loin de l'action de jeu, les yeux révulsés, les mâchoires serrées. Evacué sur une civière et immédiatement placé sous assistance respiratoire par les pompiers, le Camerounais n'a pourtant pas été réanimé. L'annonce de son décès a provoqué la douleur des joueurs du Cameroun, au même titre que les journalistes africains et de la population camerounaise.
David di Tommaso, le défenseur français du FC Utrecht, a lui aussi poussé son dernier souffle trop tôt. L'ancien joueur de l'AS Monaco et du CSSA Sedan a été victime d'une crise cardiaque qui l'a emporté le 29 novembre 2005 à De Meern, dans son sommeil, à seulement 26 ans. Le FC Utrecht a annoncé en hommage à son joueur, élu par les supporters néerlandais joueur de l'année, que le numéro 4 ne sera jamais plus utilisé en sa mémoire. Le club de Sedan a pris la même décision en retirant le numéro 29 qu'il avait porté dans les Ardennes. Son décès avait provoqué l'émoi en France, d'autant que le défenseur venait d'être papa.

  • Des drames fréquents

Mais outre certains drames télévisés, il y a aussi ceux qui sont tombés et qui restent dans l'oubli. Ricardo da Costa Oliveira, le premier joueur né au Brésil à avoir joué en Macédoine, est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 30 ans. Ce joueur de Skendija Tetovo a été retrouvé inanimé à son domicile. Oliveira avait rejoint la Macédoine en 1997, pour évoluer à Pobeda Prilep, Skopye et Vardar Skopje. Il avait également fait un crochet par la Belgique et Anvers pendant six mois.
Paulo Sergio de Oliveira Silva, dit «Serginho», âgé de 30 ans, s'est lui aussi effondré subitement sur le sol à la 14e minute de la deuxième mi-temps d'une rencontre disputée au stade de Morumbi, sans avoir subi de choc préalable avec un joueur adverse. Alertés par ses coéquipiers, les médecins des deux équipes arrivés près de l'arrière gauche de Sao Caetano, inanimé, décélèrent une crise cardiaque et appelèrent une ambulance qui transporta Serginho dans un état grave à l'hôpital où il décédait peu après.
Mais la liste est longue. Des noms inconnus et pourtant, tous ces joueurs sont décédés d'une crise cardiaque : Dany Ortiz, gardien guatémaltèque, Cristiano de Lima, attaquant brésilien, Suad Katana, défenseur bosniaque, Othman Boughanmi, défenseur tunisien, Stefan Toleski, défenseur macédonien, John Ikoroma, Amir Angwe, Samuel Okwaraji, attaquants nigérians, Omar Sahnoun, défenseur français, Renato Curi, milieu Italien, Lucas Damián Molina, gardien argentin, d'autres ont été oubliés...

  • Les raisons

Le dopage, le rythme effréné des rencontres, le système René Caillé qui consiste à diminuer son âge véritable pour pouvoir se frayer une place dans le foot professionnel et  international, sont pointées comme les probables raisons de l'arrêt brusque du rythme cardiaque des athlètes.
A la vue de ces quelques raisons, les athlètes semblent être ceux la même qui creusent leur propre tombe en voulant coûte que coûte entrer dans un moule international très concurrentiel et plus que jamais très sélectif. Et pourtant les accuser serait accuser un système insatiable toujours à la recherche de résultats et encore de résultats poussant les athlètes à l'extrême. Du coup le corps, durant des compétitions de plus en plus nombreuses et de plus en plus relevées, n'a pas de repos, le coeur également.
Cependant les staffs médicaux des différentes formations pourraient également être pointés du doigt comme des complices tacites de ces drames sur les pelouses. Car si  la "dysplasie ventriculaire droite arythmogène" dont a été victime Antonio Puerta n'a pas pu être détectée à temps, l'on se pose la question de savoir à quoi rime les traditionnels tests médicaux que subissent chaque saison les athlètes?
Si l'on a en ligne de mire ces différentes causes de la mortalité galopante sur le rectangle vert, aucune mesure drastique n'est prise par les instances dirigeantes du football tant locales qu'internationales. L'on attend toujours que le pire se produise pour instituer le " une minute de silence" qui s'avère être le signe de l'impuissance des Fédérations face à la puissante machine des clubs construits à coup de milliards.
En Afrique et en Côte d'Ivoire, au lieu des batailles pour savoir la part de millions allouée à telle ou telle fédération, l'on devra se pencher sur ce problème qui concerne ceux qui animent véritablement le sport, c'est à dire les athlètes. Et ce même si les championnats africains, très loin de la grosse pression d'outre-mer, semblent ne pas être encore touchés par ce vent noir qui souffle sur le football mondial.
Patrick GUITEY
 

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