Pour des Eléphants en quête de leur prestige d'hier, tous les rendez-vous sont un challenge. Face à la RD Congo dimanche à Amiens, la donne ne changera pas. En tout cas pas pour Max Alain Gradel et Serge Aurier.

Les jambes baignées par la pluie de Chantilly, les Eléphants de Kamara Ibrahim ont l'esprit lucide. Ils le savent, un mauvais pas, comme celui face au Bénin (1-2), soulèverait des critiques. Même s'ils sont habitués aux dépits amoureux, devenus chroniques depuis 2017, de leurs fans, les privilégiés appelés sous le drapeau ont une idée en tête : Vaincre et confirmer le succès face à la Tunisie (2-1).

Dimanche prochain, c'est la RD Congo qui s'affiche comme dernier sparring-partner, avant le début des qualifications pour la CAN 2021. Une vieille connaissance de la génération actuelle qui rappelle l'épopée de 2015. Mais aussi la chute de 2017. « La RD Congo, c'est une équipe que nous connaissons bien pour les avoir joué à plusieurs reprises. C'est un match important même si c'est en amical. L'objectif reste le même, c'est de gagner. Il n'y a pas de petit match. Surtout quand il s'agit de représenter le pays », a indiqué Max Alain Gradel en toute décontraction. Aux côtés de Serge Aurier. Son capitaine.

S'il avait pris la parole en premier, le défenseur de Tottenham n'aurait pas pris le contre-pied de son coéquipier. Toujours aussi alerte, il a élevé ce duel ouest-centre du continent en "derby". « C'est un derby, il ne faut pas se le cacher. La RD Congo a beaucoup progressé depuis quelques années ». Comme pour rappeler qu'un derby n'est pas obligatoirement un match entre deux clubs d'une même ville. Il peut être également un grand match de football. Ce qu'espèrent livrer des Eléphants confiants, avant le rendez-vous d'Amiens, le dimanche 13 octobre 2019.

Patrick GUITEY