Les retrouvailles entre la Côte d’Ivoire et le Maroc ont débuté ce jeudi, veille de match. En douceur. En conférence de presse Hervé Renard, sélectionneur des Lions de l’Atlas, s’est voulu classe, avec des Eléphants qu’il espère pourtant contrarier.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’un des “sorciers blancs“ les plus craint des Ivoiriens, a livré les secrets de son “espionnage“ du lundi dernier. Car, pour Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, le Renard était bien là, dans les tribunes, à prendre des notes. « La Côte d'Ivoire a très bien géré le temps. Elle n'a pas eu à trop appuyer sur l'accélérateur pour battre l'Afrique du Sud. Et c'est l'une des qualités de cette équipe. Je connais très bien leur coach, il a du caractère, il organise très bien son équipe », a confié le technicien qui semblait émotif, à chaque déclaration au sujet de son prochain adversaire.

Vainqueur de la CAN 2015 avec les Eléphants, et tombeur de ses mêmes mastodontes à deux reprises en 2017, Hervé est pourtant flatteur à leur sujet, prudent même. « Tous les matches contre la Côte d'Ivoire sont très difficiles, parce que c'est particulier pour moi. Nous allons nous focaliser sur notre objectif, parce que le plus important, c'est la qualification pour le second tour.  C'est toujours préférable de sortir leader. Alors soyons prêts, parce que les Ivoiriens seront prêts. La Côte d'Ivoire est l'une des meilleures équipes du continent », a déclaré le guide technique du 4è africain au classement FIFA, au sujet du 11è.

Et quand son savoir-faire est évoqué avec comme preuve ses deux CAN dont l’une avec la Côte d’Ivoire, il décide de s’effacer, pour laisser place à la providence. « L'atout du Maroc ce n'est pas moi. J'ai la chance d'être le sélectionneur du Maroc avec ses qualités. J'ai eu la chance d'entraîner cette équipe de Côte d'Ivoire. J'ai simplement eu la chance d'être au bon endroit au moment, ça restera un souvenir magnifique. Maintenant je suis avec le Maroc et il faut être professionnel et être le plus compétitif possible ». Une fin de phase d’un Renard bien malin qui n’éprouvera aucune peine à chagriner la Côte d’Ivoire qui l’attend forcément de pieds fermes.

Patrick GUITEY au Caire